« Dieu est tout puissant !
Il a créé le ciel et la Terre,
Il a créé l'Univers tout entier...
...mais Il n'a jamais fait repousser un bras. »
Professeur d'histoire et civilisations .




La naissance
de l'univers.
Evolution ou création ?





3 - Entre questions et réponses diverses, l'évolution de la compréhension humaine :

    A – Les capacités de déduction de l’homme face aux mystères de la vie :

    Dès sa naissance, l’être humain a besoin d’apprendre et de comprendre, poussé par la curiosité, faculté indispensable pour découvrir le monde, exploiter ses dons et se protéger de ses dangers. Cependant, il n’est pas capable de tout saisir.

    Au cours de son évolution, son intelligence et ses expériences lui ont permis de se rendre compte que tout, dans son environnement, était utile ou dangereux. Il pouvait y être agressé, ou y trouver un abri ainsi que les moyens de se défendre et de se nourrir.
    Capable de voir et ressentir, il a perçu que chaque chose était animée, qu’elle vivait. Et de même qu’il était capable d’éprouver son pouvoir sur la nature, il lui a accordé des pouvoirs multiples : il s’est imaginé alors que les choses cachaient des êtres semblables à lui, des êtres surnaturels dotés de pouvoirs. Ainsi sont nés les génies, les trolls et les djinns. Les pierres elles-mêmes faisaient partie de ce monde et méritaient d’être respectées, voire adorées.

    La représentation de cet univers pouvait-elle demeurer immuable ?
C’était sans compter sur la curiosité d’enfant qui subsiste en chaque homme, toujours en train d’observer, de découvrir, et d’imaginer des réponses.

    Comment les réponses à ses questionnements ont-elles alors évolué ?
Cela s’est fait grâce au groupe et aux échanges permis par le langage qui s’enrichissait peu à peu.
C’est ainsi que les mots « génie », « dieu », sont apparus et se sont imposés pour désigner une multitude de manifestations incompréhensibles (foudre, vent…).

le dieu de l'orage
le dieu du vent
        Aujourd’hui, le mot « énergie » permet de désigner ces manifestations qui peuvent être :
- matérielles comme l’énergie électrique, atomique, celle du vent ou de la foudre,
- psychiques, que l’on peut ressentir,
- ou même surnaturelles, lorsque aucune réponse satisfaisante ne peut être apportée...

    Dans tous les cas, cette énergie n’existe que par ses effets, mais, tout comme une divinité, elle reste invisible et demeure un mystère pour celui qui doit élaborer des réponses sur ses seules sensations.

«Dès sa naissance, l’homme a besoin d’apprendre et de comprendre.
Un langage élaboré l’a différencié des autres espèces animales
en enrichissant la compréhension de son environnement.»

    B - Quel sens donner à l’incompréhensible ?

        Face à un univers à l’origine mystérieuse surgi d’un vide à la profondeur insondable, voué peut-être à disparaître un jour pour laisser la place au néant, la seule possibilité pour l’homme a été d’imaginer un être tout puissant, ce qui permettait de réduire à un seul tous les mystères environnants.

le dieu créateur de l'univers

    L’être humain a réagi de manière identique dans toutes les cultures : donner un sens à l’inconnu. C’est ainsi qu’a pu naître en Océanie, à la suite de la dernière guerre mondiale, un culte [cf : le culte du cargo] permettant à des populations locales d’intégrer dans leur culture des événements qui constituaient pour elles un véritable mystère.

    Comment cette quête a-t-elle évolué ?

        a – Les deux étapes de la compréhension humaine :
    – La première étape a consisté à donner un sens à ce qui restait d’incompréhensible, en utilisant un processus de pensée que l’on appelle l’analogie. Puis, grâce aux échanges culturels entre des communautés aux expériences diverses, ses explications intuitives se sont transformées.
    C’est ainsi que cette étape a été marquée par l’évolution des croyances.

la vie sur terre
Sur Terre, chaque chose ou être est ce qu'il est...

    Pour l’homme, la nature a d’abord abrité des esprits, habitant chaque chose ou à l’origine de chaque événement. Chaque chose possédait une âme qui la faisait reconnaître semblable à l’homme et permettait de lui donner une forme visible. Elle pouvait ainsi être représentée en fonction de ses pouvoirs ou de ses intentions.

les esprits de la nature
... toutefois, en fonction de notre capacité à ressentir,
chaque chose ou chaque être peut être perçu vivant.

    Puis l’homme a perdu le lien avec la nature et les esprits qu’elle renfermait.
Est venu alors le temps des dieux invisibles et inaccessibles, liés à la notion de pouvoir. C’est ainsi que la pensée rationnelle s’est imposée.
En se dissociant du monde, les nouveaux dieux se sont retrouvés cantonnés dans des temples ou autres lieux de rencontre, de divination ou de prière [cf : l’impasse].

    Devenus inaccessibles en dehors de l’intervention du chaman ou du prêtre, ces nouveaux dieux ont toutefois conservé des comportements humains, passant de l’instinct le plus sauvage, au contrôle de soi nécessité par la vie en collectivité.

apophis
anubis
En se différenciant de la nature, la représentation du dieu devient de plus en plus anthropomorphique.

neptune
... la représentation humaine est son aboutissement.

    Peu à peu, évoluant sans cesse au gré des connaissances nouvelles et des contraintes sociales, ces dieux multiples, à l’image du souverain régnant, ont fusionné en une seule famille : par exemple, au Moyen Orient, El, Asherah et leurs enfants Yam et Baal se sont imposés, siégeant au sein d’une Divine Assemblée.
Enfin, l’un des enfants, Yam (Yhw) a succédé à son père, conservant Asherah pour épouse, avant que la femme elle-même ne soit écartée.

el et asherah
El et Asherah - les dieux d'Ougarit.

    Ce Dieu, terrible et vengeur, désormais immatériel et détaché de sa création, semble ne s’être tout d’abord intéressé qu’à un seul peuple, celui qui en avait fait son guide et protecteur.

abraham et le sacrifice d'isaac
Le sacrifice d'Isaac.

    Il lui faudra bien des siècles avant qu’il ne redevienne compatissant envers l’enfant, d’abord avec Abraham (Ancien testament -600 avant JC - Genèse 22:12), puis grâce à Jésus (Nouveau testament +70 après JC - Matthieu 19 :14, Marc 10 :14), et envers la femme grâce à Jésus (La femme adultère - Jean 8,1-11) et Muhammad (Coran +600 après JC - Sourate 4).

    Cette première étape de la compréhension de l’univers par l’homme s’est produite avant les avancées de la science. Les découvertes d’alors étaient liées au seul bon sens naturel, et à la capacité d’observation et de déduction propre à l’homme dès sa plus tendre enfance.
En effet, comment comprendre autrement que les hommes qui ont maîtrisé l’écriture aient inscrit le premier homme sous l’appellation d’Adm (Adam = la glaise) ?
L’homme pouvait-il, dans ces temps reculés, imaginer la création de l’homme par des êtres divins, autrement que ne le faisait le potier ou le sculpteur de l’époque : avec de l’argile) ?

potier
dieu et la création de l'homme
Le traitement analogique des informations permet d’élaborer de possibles réponses.

    A une époque où la notion d’évolution au fil des générations était une inconnue pour l’homme, pouvait-il imaginer que son existence découlait d’une transformation progressive des formes de vie ?

la création du monde en six jours
Tout est écrit et immuable !

« Grâce à sa pensée analogique,
l’homme a pu faire évoluer sa croyance en des êtres invisibles. »

    Mais alors, une fois apparu cet être aux pouvoirs infinis, à l’origine de toute chose, comment l’idée – ô combien surprenante - d’une évolution, a-t-elle pu surgir et s’imposer dans la pensée humaine ?

- La deuxième étape est apparue avec l’évolution des connaissances et des technologies, et grâce aux multiples échanges entre communautés. Là encore, la curiosité en a été le moteur principal, qu’on la reconnaisse d’origine génétique ou divine.

Après des siècles d’errements, et grâce à des chercheurs comme Galilée ou Darwin, un pan du rideau qui masquait le regard de l’homme est tombé…

    Au cours de cette nouvelle démarche l’homme, aidé par les avancées technologiques, ne s’est plus seulement contenté d’expliquer un mystère par un autre. Il a essayé de comprendre les mécanismes qui oeuvrent dans le monde plutôt que de spéculer sur leur origine : il a remplacé le « pourquoi » par le « comment ».

évolution des espèces
Tout est à découvrir !

«Grâce à l’évolution de ses connaissances et de sa technologie,
l’homme est passé de l’explication analogique
à la compréhension des mécanismes intimes de la matière et de la vie.»


        b - Les deux courants de la pensée humaine :
    Tandis que le monde se dissociait entre l’homme et les dieux, chacun vivant dans un univers distinct, la pensée humaine s’est elle aussi séparée en deux courants qui subsistent encore aujourd’hui :
- l’un créationniste, s’appuyant sur les mythes d’origine sumérienne, pour défendre l’idée d’un être supérieur, créateur de l’homme et de l’univers.

Enki
Enki, l'un des dieux mésopotamiens
créateur de l'homme.

- L’autre qui découvre que notre Univers est le lieu d’une création permanente d’étoiles et de galaxies où la vie serait possible.
Ce courant, évolutionniste, s’intéresse avant tout à la connaissance du monde, connaissance amenée à être en permanence contredite ou confirmée, écartée ou conservée.

évolution de l'univers

    Nous ne nous attarderons pas davantage, ici, sur le courant créationniste : il se suffit à lui-même, car il ne peut être ni confirmé ni infirmé.
Bien plus passionnant est le courant évolutionniste qui, grâce aux questions qu’il pose, conserve à chaque instant une part de mystère, génère un immense espoir de découverte, et stimule les recherches.

    C’est ainsi que, grâce aux découvertes en mathématiques, aux progrès de la technologie, et aux échanges de connaissances, un nouveau tournant de la science a été initié par Einstein qui nous a appris que tout est relatif, et qu’il y a équivalence entre matière et énergie.
Les calculs de la physique quantique nous apprennent aussi que cet univers a jailli d’une énorme concentration d’énergie accumulée à l’instant du big-bang, et que l’information qu’il recèle ne peut être perdue. Serait-il donc éternel ?
Ne pourrait-on alors comparer cette énergie créatrice au Dieu unique, et considérer que l’un et l’autre ont des fonctions identiques et pourraient être interchangeables ?

dieu et énergie
Univers créé.

univers quantique
Univers quantique .

        c - Les deux conditions imposées par l’évolution - un langage universel et un travail collectif :
    Aujourd’hui, les déductions de l’homme s’appuient sur les mathématiques pour comprendre l’univers. Ce mode de compréhension, partagé par tous les chercheurs, a valeur de langage. Il permet de représenter ce qui est encore invisible, de comprendre ce qui est encore incompréhensible. Universel, il permet d'instaurer des échanges et de formuler de nouvelles hypothèses qu’il sera cependant indispensable de confirmer.

    Aussi, après qu’un « Dieu – énergie » ait créé le ciel, la terre et l’homme, c'est-à-dire la matière, on observe actuellement un univers dont les constituants alternent entre énergie et matière, selon la formule devenue célèbre :
E = mc2


    Ainsi, chaque jour, des physiciens testent collectivement cette théorie et constatent que les faits viennent la confirmer.


«Aujourd’hui, grâce au langage universel des mathématiques,
l’univers peut être décrit tout autrement qu’il ne l’a été au cours des siècles passés,
et son histoire se révéler bien différente.»

C - Le travail collectif de l’homme et de ses constituants biologiques

        Les progrès de la connaissance sont-ils imputables aux seuls scientifiques, ou sont-ils le fait de l’humanité tout entière ?
Pour comprendre l’importance du travail collectif, il est nécessaire d’observer comment interagissent tous les composants d'un organisme en équilibre, à commencer par l’ADN.

        a – L’organisation à partir de l’ADN :
    L’ADN a tout d’abord été considéré comme un simple agencement d’atomes et de molécules capables d’organiser la vie de façon mécanique, à l’intérieur d’une cellule. Sous son influence, les cellules sont capables de s’organiser en collectivités qui communiquent entre elles et se transforment de façon à assurer tous les besoins de l’ensemble.
    Aujourd’hui, l’épigénétique constate que ce fonctionnement au sein de l’ADN [cf : les gènes sauteurs], est identique au fonctionnement des cellules, capables, par exemple au niveau du cerveau, de se déplacer en fonction des changements environnementaux. L’homme lui-même n’échappe pas à ce phénomène.

les gènes sauteurs
déplacement des neurones dans le cerveau
Déplacements des gênes et des cellules en fonction des différents besoins.

déplacements de l'homme sur terre
Déplacements de l’homme en fonction de ses différents besoins.

        b – L’adaptation des cellules à l’environnement :

    Les cellules, outre la nécessité de se nourrir et d’échapper à un danger potentiel, ont dû développer en permanence de nouvelles capacités de survie, tant pour elles-mêmes que pour les organismes dont elles assurent la protection.

la vie des amibes
Adaptation des cellules à l’environnement.

adaptation des organismes au rayonnement solaire
Adaptation des organismes au rayonnement ultra-violet.

        c – L’établissement de moyens de communication, entre cellules et avec le monde extérieur :

    Peu à peu, les cellules ont élaboré des moyens de communication de plus en plus sophistiqués, tant entre elles qu’avec le milieu extérieur et, dans ce dernier cas, la communication peut se limiter à la seule réception.

moyens de communication des cellules
De la transmission par molécules à la transmission électrique, l’évolution des moyens de communication entre cellules.

réception des informations par l'oeil
La réception des informations demeure la première étape avant l’élaboration d’une réponse.

        d – L’organisation en communautés :

    A la manière des atomes ou molécules, les cellules se sont progressivement regroupées en communautés de plus en plus nombreuses. Elles ont continué à communiquer par des moyens électrochimiques avant de se spécialiser.

colonie de cellules
diffusion de l'eau dans un percolateur
Le développement des colonies de cellules (ici, une mère du vinaigre)…
se fait à la manière dont l’eau diffuse dans un percolateur…

structure d'une éponge
avant que la spécialisation ne contribue
à l’élaboration d’organismes de plus en plus performants.

    C’est ainsi qu’après les atomes, des milliards de cellules, joignant leurs efforts, ont constitué un cerveau capable de recevoir de multiples informations lui permettant de comprendre l’environnement proche et s’y adapter.

cerveau et association de cellules
Association des atomes, des molécules et des cellules.

spécialisation des cellules dans le cerveau
Des cellules semblables vont pouvoir se spécialiser et s’associer dans l'intérêt commun.

       e – L’organisation et la spécialisation des cellules dans le corps humain :
    Pourtant, même si les cellules nerveuses semblent indispensables et d’une importance majeure, elles ne représentent qu’une partie de l’ensemble des cellules de l’organisme. Que seraient-elles en effet, sans l’intervention d’autres cellules« ouvrières », comme les cellules nourricières, celles qui sont à l’origine de l’ « outil » dentaire, ou celles qui participent à l’élimination des déchets ?
    Survivraient-elles aussi dans un environnement hostile sans la protection des cellules « policières » ou « militaires » du système immunitaire, cellules qui assurent l’ordre à l’intérieur et la sécurité à l’extérieur.

        f – La coopération entre tous les organismes :
    Cette organisation est-elle le seul fait des gènes et des cellules ?
Ce serait ignorer que l’évolution, bien que fonctionnant toujours de manière identique, ne s’arrête jamais.
Ce qu’ont fait les molécules, puis les cellules, les organismes complexes l’ont réalisé à leur tour, organisant la vie entre eux et partageant leurs compétences pour le mieux-être collectif.

pont de fourmis
Construction des ponts chez les fourmis.

dauphins à la chasse
Chasse concertée entre dauphins.
(Spécialisation et association d’organismes semblables.)

        Cette organisation des compétences s’est même établie entre espèces différentes.
C’est ainsi que lorsqu'un mérou part à la chasse, il n'est pas toujours seul.
Incapable de se faufiler dans des anfractuosités trop étroites où il a repéré une proie, il se place alors à la verticale de la proie inaccessible, tête en bas ! La murène, alertée par la posture, va inspecter les lieux et capturer le butin que tous deux vont se partager.

association d'un mérou et d'une murène
Des espèces différentes et spécialistes chacune dans son domaine
peuvent, elles aussi, s’associer dans l'intérêt commun.
(Spécialisation et association d’organismes différents.)

        g – L’organisation des sociétés humaines :

    Toutes les prouesses dont l’homme est capable, aujourd’hui, dépendent donc d’un seul critère : le fonctionnement harmonieux du groupe dans lequel il évolue. Seul, il demeurerait un nomade en quête de subsistance.

    De même, tout le savoir qu’il possède aujourd’hui, c’est à l’humanité tout entière qu’il le doit, car ce savoir est l’aboutissement d’une évolution qui remonte à la nuit des temps.

homme seul
Homme seul dans sa quête.

réalisations humaines
Réalisations collectives.

    Plusieurs questions se posent alors :
Que serait l’ADN sans la multitude d’atomes et molécules qui le composent ?
Que seraient les cellules sans ADN, sans capacité d'association et de diversification ?
Que serait l’homme sans ses cellules, et que serait-il sans ses semblables ? Qui mettrait à sa disposition tout ce qui lui est indispensable pour vivre, découvrir et créer ?
    On doit alors admettre que tous les hommes, qu’ils dirigent, explorent les richesses du monde, ou produisent la nourriture, sont tous indispensables et irremplaçables.
    - Sans dirigeants, le chaos.
    - Sans chercheurs, l’ignorance.
    - Sans paysans, la famine.
    - Sans éboueurs, l’asphyxie.
    - Sans la communauté, ni survie, ni conscience.
Et que serait l’homme sans la nature ?
L’individu pourrait-il échapper à la collectivité, et la collectivité à la terre qui lui prête vie ?

« Trop souvent, l’homme agit sans respecter les lois présentes à tous les stades de l’évolution.
Aurait-il perdu conscience de l’interdépendance avec ses semblables et la nature ? »


        h – L’évolution de la pensée humaine :
            1 – Les changements possibles :
    L’homme est capable de faire évoluer sa pensée. Cela, il le doit au mode de fonctionnement conjoint de milliards de cellules dans son cerveau, et aux interactions entre les milliards de cerveaux de ses semblables. Le cerveau est en effet plastique : il s’adapte aux informations nouvelles parce que de microscopiques cellules se transforment ou changent de place pour établir de nouvelles connexions. De plus, chacune, parvenue en fin de vie, peut être remplacé par une nouvelle, capable d’assurer la fonction laissée vacante.
    Il est donc fort possible que les cerveaux humains à venir, riches de capacités multiples, puissent en acquérir de nouvelles, un peu à la façon dont la perspective est venue enrichir la peinture au XVème siècle.

tableau sans perspective
Le cerveau ne sait pas encore recréer la profondeur de champ.

tableau avec perspective
Apparition de la perspective.

Toutefois, aucun changement ne serait possible sans questionnements.

            2 – Les questionnements :
    C’est ainsi que nous pouvons également constater que l’Univers garde la marque du temps écoulé, car nous pouvons toujours voir la lumière d’étoiles aujourd’hui éteintes.

fond diffus cosmologique

le temps dans l'univers

qu'est-ce que le temps?

    Que pouvons-nous dire alors de l’écoulement du temps?
La science nous apprend que l’agitation moléculaire est liée à la température. Au Zéro absolu ( -273,15°celsius) la matière se fige.
Le temps, lié à l’évolution de la matière, pourrait-il s’arrêter lui aussi ? Dans ce cas, la matière ainsi figée pourrait-elle être éternelle ?

mouvement brownien
agitation thermique
molécules figées au zéro absolu
arrêt du temps au zéro absolu
    D’autre part, la transformation de la matière étant permanente, peut-on vraiment parler de mort ? La « mort » que nous comprenons, chacun à notre manière, n’est-elle pas un simple changement d’état de l’organisation vers la dissociation, avant que les éléments séparés ne se réorganisent sous une autre forme ?

    Nos neurones concevront-ils un jour l’infini et l’éternité sans passer par un être surnaturel, infiniment puissant et éternel, auquel l’homme prête la capacité de créer des univers qui possèdent un commencement et une fin, à l’image d’une vie humaine ?

            3 – Ce qui est encore inaccessible :
    On peut aussi imaginer que l’homme à venir ne parviendra jamais à se représenter le monde autrement qu’il ne le fait aujourd’hui. (D’ailleurs, après des siècles d’expériences et de souffrances, est-il parvenu à imaginer que le bonheur ne passe pas par la guerre, mais par l’échange et la découverte de l’autre ?)
    Cependant, l’intelligence artificielle est aujourd’hui à même de représenter, par le calcul, ces mondes invisibles, puis de livrer ses conclusions aux chercheurs (cf : la première image d’un trou noir initiée par Jean Pierre Luminet).
    Maîtrisant à la perfection le langage universel des mathématiques, les robots, déjà capables d’œuvrer collectivement, seront peut-être cette génération nouvelle de vie non organique à même de visualiser un objet en quatre dimensions, de coloniser d’autres mondes inhabitables pour l’homme… et, pourquoi pas, être capable de faire de la Terre un paradis ?

    Nous franchissons aujourd’hui une nouvelle étape.
Copernic et Galilée nous ont fait passer d’un monde où la terre était le centre, à un autre où elle devenait un simple satellite du soleil.
Einstein nous a fait prendre conscience d’un univers où matière et énergie sont équivalents.
La science actuelle nous fait passer d’un monde à trois dimensions à un monde qui pourrait bien en avoir quatre, et d’un univers unique à de multiples univers.

univers en trois dimensions


    Qui peut savoir, aujourd’hui, comment évolueront nos cellules cérébrales pour parvenir à saisir de tels mystères ?

D – L’homme et les capacités qui lui permettent de comprendre le monde :

        a – Les différents langages :

            1 - le langage des sensations :
    Comment expliquer le monde mystérieux qui nous entoure ?
Les découvertes qui se sont succédées au cours des millénaires permettent de saisir comment l’homme a tenté de le comprendre.

Ce que l’homme ressent détermine son approche des phénomènes, et leur origine. Ainsi, les dieux ou génies existent pour lui: il peut les côtoyer et ressentir leur influence. Leurs pouvoirs dépendent des éléments mêmes qui les concrétisent. L’homme et la nature communient.
Ce langage englobe celui des sentiments.

l'homme et les esprits de la nature


            2 - le langage des mots :
    Avec le développement des sociétés, on va pouvoir distinguer le comportement instinctif et individuel, de celui qui est contrôlé et déterminé par des règles de conduite d’ordre social. Le langage permet alors de décrire les sensations, d’exprimer des opinions, et d’établir un code de conduite qui renforce les liens communautaires.

saturne dévorant ses fils
moïse et les dix commandements
Si, dans la nature, tous les comportements peuvent exister…
…la loi, imposée par la vie en collectivité, passe avant tout par l’interdit.

    Grâce au langage, la perception, l’interprétation et une certaine compréhension du monde vont pouvoir être partagées. Grâce à ce langage et aux images qui le complètent, il va être possible de suivre l’évolution de cette compréhension.
Ainsi, sur terre, les souverains et les dieux gouvernent le monde et les destinées humaines : le souverain y représente le dieu, et réciproquement, le dieu légitime le roi et fait office d’intermédiaire entre lui et son peuple en édictant les règles indispensables. On peut alors constater que l’évolution de la compréhension du monde passe par l’organisation des sociétés et de la hiérarchie sociale.

    Peu à peu, les dieux vont devenir anthropomorphes comme on peut l’observer dans la Grèce antique. Puis, à l’instar d’une famille royale régnant sur ses vassaux et ses sujets, ils vont être assujettis à une famille dirigée par un couple, comme ce fut le cas dans le royaume d’Ougarit, avec El et Asherah.

Le couple, constitué plus tard de Yam (Yhw) et Asherah, va en devenir le pilier principal.

    Jusqu’à ce que, vers 630 avant J.C., sous l’influence du roi de Juda, Yahvé (Yhw), l’aspect masculin du dieu, devienne le Dieu seul et unique, à l’origine de toutes choses, et concentrant tous les pouvoirs. Ce Dieu unique devient l’égal d’un empereur au pouvoir absolu.
Les règles, désormais définies grâce aux mots, déterminent les comportements et la relation au dieu.
Pourtant, même si l’on désigne cette dernière évolution des croyances sous le terme de monothéisme, autour du dieu majeur gravite toujours une multitude de dieux mineurs aux pouvoirs divers et bien souvent miraculeux : les anges, les saints ou les djinns. Devrait-on plutôt parler de monolâtrie ?

    Sans le langage, seules les sensations auraient guidé les découvertes de chaque individu. En permettant l’échange et la transmission des informations, le langage s’est révélé un outil indispensable à l’évolution de la compréhension et des connaissances.

            3 - le langage des chiffres :
    Enfin, un nouveau langage apparaît, le langage des chiffres qui va permettre de décrire les lois de l’univers.
Complémentaire du langage des sensations et des mots, il permet de décrire et de vérifier le fonctionnement de toutes choses. Il permet surtout, grâce au développement de la technologie, de reproduire ce fonctionnement, et de valider les conclusions obtenues le cas échéant.

    Alors que l’homme ne dispose que de cinq sens pour appréhender la totalité de l’univers et tenter d’apporter la preuve de la réalité de ses découvertes, sa technologie développe, de façon considérable, la conscience qu’il a du monde et de son devenir. Ainsi, alors qu’il peine à prévoir seul le temps qu’il fera le lendemain, les algorithmes utilisés par les météorologues lui permettent de prendre conscience de l’évolution du temps au cours d’une semaine, à l’échelle de sa région comme du pays tout entier. C’est ainsi qu’il peut aujourd’hui appréhender ce qui lui était autrefois totalement imprévisible (comme l’évolution du climat à l’échelle de la planète), ou totalement invisible (comme un trou noir) et réduire de plus en plus le poids de son ignorance et de ses croyances.

réaction instinctive
Les sensations.

prise de connaissance grâce au langage
Les mots.

le langage des chiffres
Les chiffres.

    Avec le langage des chiffres, l’homme va perdre nombre de ses dieux créateurs, et la connaissance prendre le relais de la simple certitude. Toutefois, la connaissance finale est toujours hors de portée, et chaque nouvelle découverte impose parfois une remise en question de tout ce qui était précédemment admis.

    Ainsi, alors que depuis près d’un siècle on pensait que l’univers était issu d’un Big bang aux origines inconnues, aujourd’hui, le nouveau mystère qui entoure nos origines serait un trou noir quadri dimensionnel. Il faudra en prouver l’existence, en en découvrant les traces dans notre univers.
Cependant, si la science apporte sans cesse des réponses à notre quête de connaissances, une incertitude demeurera tant que les capacités du cerveau de l’homme le rendront incapable d’appréhender son origine, sa place et son devenir dans un univers infini.

        b – Les différents courants de pensée humaine :
    Aujourd’hui, après une évolution progressive des connaissances, toutes les interprétations se côtoient au sein d’une humanité aux liens de plus en plus étroits.

1er courant de pensée : le monde est vivant.
    L’homme en ressent l’influence, et il tente d’expliquer ce qu’il ressent en établissant des comparaisons (nuage = pluie. Le dieu est favorable. Orage = danger. Le dieu est en colère). Les génies peuplent le monde.

génie de la nature

2ème courant de pensée : le monde est régi par le bon vouloir des dieux.
    Avec le langage élaboré qui favorise la vie en collectivité mais nécessite le contrôle des réactions instinctives, les règles deviennent nécessaires : elles décrivent et régulent les comportements des hommes et de ses dieux.

évolution des dieux

3ème courant de pensée : le monde est créé par un seul dieu.
    Bien qu’invisible, inaccessible, et toujours plus puissant, le dieu unique perd la dernière composante qui le rapprochait du monde qu’il avait créé, sa composante féminine.

le dieu unique

    Ces 3 courants instaurent des règles de vie. Toutefois, après le respect de la nature, c’est le respect de la société et du chef, représentant ou incarnation du dieu, qui s’impose.
Issu des dieux qui assuraient la stabilité des trônes royaux, le Dieu majeur est tout d’abord un dieu terrible qui impose sa loi.

    Cependant, sous-jacent dans la personnalité humaine, un esprit évolutif et respectueux du monde se développe au cours des siècles. Cet esprit va être incarné par les prophètes successifs qui ont fait évoluer la religion du Dieu majeur.

4ème courant de pensée – des hommes remettent en question les rituels anciens.
    Initié par Abraham (abandon du sacrifice aux dieux) mais rapidement oublié (la femme garde le statut qu’elle avait à Babylone, et la lapidation est toujours d’actualité), ce 4ème courant naît vraiment avec la venue des grands prophètes que sont Jésus et Muhammad.

Comment s’est transmise cette évolution ?
    Celle inspirée par Jésus est avant tout orale : c’est en effet plus tard que ses disciples transmettront son enseignement par écrit [les évangiles], en particulier celui de son influence protectrice de l’enfant et de la femme.

    L’évolution inspirée par Muhammad sera, six siècles plus tard, une transmission écrite qui aura force de loi : elle protègera juridiquement aussi bien l'enfant que la femme. En accordant à cette dernière le droit de divorce et de succession, il lui rendra autant que possible le statut perdu après la fin de l’exil à Babylone. En lui indiquant comment se vêtir, il la protègera des regards des hommes et des dangers qu’elle pouvait encourir à cette époque.

En ce sens ces deux prophètes réunifieront le langage des mots avec celui des sensations et des sentiments.

l'homme fils de dieu

5ème courant de pensée : le courant de la curiosité.
    Ce courant de pensée existe, sous-jacent en chaque homme. Il y est animé par le sentiment d’exister dans un univers vivant, et il est porté par des philosophies respectueuses du monde. On le retrouve chez les enfants poussés par leur insatiable curiosité, et chez tout être qui s’interroge.
Il est facilité aujourd’hui, outre l’enseignement, par le développement des technologies et des moyens de communication.
Le monde expliqué par les pouvoirs d’un être transcendant n’y a plus cours.

    C’est ainsi qu’aujourd’hui on découvre que l’univers est issu d’une transformation de la matière, après l’effondrement d’une étoile à 4 dimensions.
L’homme, désormais infiniment petit et perdu dans sa minuscule galaxie, est devenu bien peu de choses.

    Pour ce dernier courant de pensée, les débuts de l’Univers demeurent un Mystère toujours aussi inaccessible que l’était un dieu. Pourtant, il demeure possible que soient peu à peu repoussées les limites de ses origines. Pour y parvenir, une recherche rigoureuse doit remplacer les fausses certitudes : seule la curiosité héritée des enfants est à même de permettre d’avancer dans les réponses.
Ce courant unifie le langage des chiffres et celui des mots en corrigeant les erreurs que ce dernier rend possibles.

la naissance de l'univers selon la science

    Grâce à la curiosité qui l’anime et à sa quête de savoir, ce courant de pensée, s’il demeure respectueux de toutes les connaissances, permettra peut-être de mieux comprendre l’origine de l’univers, et son évolution jusqu’à l’homme.

« Un mystère n’est que l’aspect énigmatique que revêtent les choses et les événements,
avant qu’une réponse avérée ne vienne en éclairer la compréhension. »


    Ce dernier courant de pensée nous révèle toutefois sa faiblesse : le Mystère de l’origine est repoussé, mais il demeure entier. Qu’y avait-il avant ?
Il possède cependant une force qui dépasse les réponses toutes faites. L’être humain n’est pas l’aboutissement de l’évolution : appartenant à une de ses branches, il poursuit sa propre transformation.

l'évolution, depuis la naissance de l'univers

        C’est ainsi que son cerveau, incapable de voir la Terre autrement qu’au centre du monde, a pu se l’imaginer en mouvement, d’abord autour d’un Soleil, puis en direction d’une étoile lointaine (Véga). Aujourd’hui, il conçoit que le système solaire orbite autour du centre de la Galaxie, et c’est la Galaxie qui fonce désormais à 2,3 millions de km/h vers l’amas de galaxies de Shapley, à 600 millions d'années-lumière de distance.

la terre, centre du monde
la terre, satellite du soleil
La Terre, centre du monde.
La Terre, satellite du Soleil.

le système solaire dans la Galaxie
Le Système solaire dans sa Galaxie .

    Capable de ne voir la vie que sur Terre, dans le temps limité de sa propre vie, l’homme a étendu sa connaissance à l’histoire de son groupe. Il peut aujourd’hui se représenter cette vie née d’un mouvement initié il y a des milliards d’années. Chaque nouvelle découverte transforme sa façon de penser.

    Les extraordinaires capacités de l’homme sont le résultat du travail conjoint de milliards de cellules dont chacune a une fonction précise et indispensable au fonctionnement harmonieux de l’ensemble. Elles sont le modèle que l’humanité pourrait imiter : si, comme elles, les milliards d’hommes sur terre s’unissaient dans un même but au lieu de s’affronter, peut-être pourrait-on espérer qu’un jour l’humanité soit capable de voir le monde tel qu’il est vraiment, et d’y vivre en êtres véritablement humains.
    La force de ce courant de pensée est l’humilité, mais aussi l’Espoir. Un espoir immense car la Vie est en perpétuelle évolution. Peut on parler d’amélioration ? De toute manière, les échecs sont toujours impitoyablement éliminés par les générations qui suivent.

    L’espoir est là, à moins que, comme ce fut le cas pour bien d’autres espèces, l’évolution de l’homme ne s’arrête à cette étape. Ayant prouvé son incapacité à gérer la vie autrement que par le pouvoir de l’argent, il devra alors céder la place à un remplaçant qui devra toujours posséder la curiosité de l’enfant, mais aura de plus intégré l’humilité et la sensibilité propres aux grands penseurs qui ont orienté le cours de l’Histoire.

« L’humilité est le seul état d’esprit qui permet à la connaissance de progresser,
et au cœur d’espérer.»

NdA :

    Alors que ce nouveau chapitre s’achève, de multiples questions s’imposent, qui viennent se substituer aux certitudes..
Ainsi, nous nous étions demandé quels étaient les liens entre la matière et la conscience. Une question demeure : Le cerveau abrite-t-il la conscience ?

la communication entre les hommes
Exprimer un besoin ! Analyser une situation !...

la communication entre les cellules
...Lui trouver une solution !
Quand commence l’acte conscient ?

    Nous avons aussi comparé le fonctionnement des cellules nerveuses avec les spécialistes de la communication à distance en milieu humain [F037]. De même, nous avons comparé les cellules spécialisées chez l’être humain avec les membres d’une société humaine [F038].

Revenons sur ce raisonnement.
    Le cerveau pourrait bien être considéré comme l’organe de la conscience : il centralise les informations, en tire des conclusions, met en œuvre les comportements adaptés.
On pourrait donc le comparer au gouvernement d’un pays, gouvernement constitué d’une myriade de fonctionnaires recevant des informations diverses, météorologiques, économiques, sécuritaires… et prenant les mesures adaptées.
    Qu’en dire ? Seuls les fonctionnaires détiendraient-ils la conscience ? Les autres citoyens en seraient-ils dénués, eux qui apportent pourtant les informations justifiant les prises de décision.

    De fait, au sein d’une nation, chaque citoyen effectue un travail conscient qui doit se poursuivre pour maintenir la conscience collective. Sans l’ensemble des individus, pas de nourriture, pas de communication… la conscience collective disparaîtrait avec son gouvernement.
Aussi, une conclusion semble s’imposer : chaque élément qui entre en jeu dans le fonctionnement d’une nation ou d’un organisme répond aussi bien à ses besoins qu’à ceux de l’organisme entier. Il participe ainsi à l’élaboration de la Conscience.

Au niveau du corps, peut-on alors attribuer la conscience au seul cerveau ?
    Les cellules qui constituent le cerveau et communiquent à distance par des influx électriques sont elles supérieure à celles qui utilisent des molécules pour communiquer de proche en proche, ou à celles qui sécrètent des hormones pour des régulations à distance ?
Celles qui fabriquent la myéline et facilitent la communication entre neurones n’appartiennent-elles pas elles aussi à la fonction consciente au même titre que les neurones dont elles facilitent la communication ?

la communication chez les hommes et les cellules
Les cellules, comme les hommes, utilisent des molécules
ou assemblages de molécules pour communiquer.

la communication chez les hommes et les cellules
Comme les hommes, les cellules ont leurs agents facilitateurs
pour communiquer.

    Qu’en est-il aussi de leur capacité à s’organiser collectivement pour constituer un être vivant, végétal ou animal, capable de trouver ses sources d'énergie et s’adapter à n’importe quel environnement ?

    Mais alors, si chaque cellule spécialisée dans une tâche est indispensable à l’existence de la collectivité et de la conscience, et s’il en va de même pour chaque être humain, au sein d’une société humaine, un actionnaire ou un homme d’état méritent-t-ils plus de privilèges qu’un éboueur ou qu’un paysan?

    Songeons à la chance de ceux qui vivent dans des pays où l’argent n’est pas encore le seul avenir de l’homme. Peut-être, un jour, la conscience humaine sera-t-elle suffisamment mature pour découvrir que la valeur des choses n’est pas de posséder, mais d’aimer et apprécier chaque chose. Un véritable échange pourra alors exister :
- avec la nature qui pourra ainsi bénéficier d’une protection contre le pillage de ses richesses.
- entre les individus, par un échange de savoirs et de compétences,
- entre les individus et la collectivité, pour contribuer à construire et entretenir tout ce qui est indispensable au fonctionnement d’une société.

le partage dans le monde

    Songeons également à la chance de ceux qui sont nés dans un pays dont la constitution sépare les pouvoirs politique et religieux.
Il est possible d’y satisfaire une curiosité sans cesse renouvelée par les découvertes, et d’échapper à des certitudes rassurantes mais immuables.
Il est possible aussi d’y intégrer la tolérance, prônée par toutes les religions :
- « tu ne tueras point » (Moïse – Bible),
- « aimez-vous les uns les autre » (Jésus – Evangle selon Jean),
- « si Dieu t’a fait différent » (Muhammad – Coran), sans faire siens les conflits qu’engendrent les certitudes érigées en vérité absolue.

    Il ne reste alors que la soif de connaître, le plaisir de rencontrer, le bonheur de découvrir la richesse qui se cache en chaque être humain, et récolter de chacun une parcelle de la connaissance qu’aucun ne peut découvrir seul, ni même au sein de son seul groupe d’appartenance, surtout si celui-ci adhère à des certitudes d’un autre âge.

«La véritable richesse, aujourd’hui, n’est pas celle de l’homme,
c’est celle de l’humanité. »





Troisième étape vers l'analyse des rêves : (suite)