Les capacités de l'enfant.


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1 - Les prémices de la conscience :

Royaume de cieux :
Il va de soi que nous ne prendrons pas ici ce terme dans son sens religieux, mais dans son sens métaphorique, c'est à dire « vivre heureux »

La place de l'enfant dans la Bible et les évangiles :

1 - L’enfant dans le monde biblique :

Dans l’Ancien Testament, l'enfant, et en particulier le garçon, est toujours un don de Dieu. Il valorise le père , et ce n’est pas tant la naissance que la fécondité qui est source de joie pour la mère : en effet, pour les femmes israélites, la stérilité est source de honte, et la fécondité est le moyen d’exister sous le regard de l’homme.
Ps 127,3 « Voici, des fils sont un héritage de l'Éternel, Le fruit des entrailles est une récompense ».
Gn 30,1 Lorsque Rachel vit qu'elle ne donnait point d'enfants à Jacob, elle porta envie à sa soeur, et elle dit à Jacob : Donne-moi des enfants, ou je meurs !
1 Sm 1,11 Elle fit un voeu, en disant: Éternel des armées! si tu daignes regarder l'affliction de ta servante, si tu te souviens de moi et n'oublies point ta servante, et si tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le consacrerai à l'Éternel pour tous les jours de sa vie, et le rasoir ne passera point sur sa tête.
Lc 1,24.25 Quelque temps après, Élisabeth, sa femme, devint enceinte. Elle se cacha pendant cinq mois, disant : C'est la grâce que le Seigneur m'a faite, quand il a jeté les yeux sur moi pour ôter mon opprobre parmi les hommes.


Ainsi, si l’absence d’enfant est une honte, l’enfant n’est pas idéalisé. Au contraire, dès sa naissance, il participe au péché collectif.
Il manque de jugement : (1 Co 14,20 : Mes frères, ne soyez pas des enfants pour ce qui est du jugement ; pour ce qui est du mal, soyez des enfants, mais pour ce qui est du jugement, soyez des adultes. ).
Et il doit être sévèrement éduqué : Proverbes 13.24 « Qui ménage son bâton hait son fils, mais celui qui l'aime s'applique à le corriger»;
Proverbes 22.15 La folie est attachée au coeur de l'enfant ; le bâton de la correction l'éloignera de lui.


Siracide 30.1-13 Education
1 - Celui qui aime son fils lui donne souvent le fouet, afin de pouvoir finalement trouver sa joie en lui.
2 - Celui qui élève bien son fils en tirera satisfaction, parmi ses connaissances, il sera fier de lui.
3 - Celui qui instruit son fils rendra jaloux son ennemi, et, devant ses amis, il sera radieux à son sujet.
4 - Si le père succombe, c’est comme s’il n’était pas mort, car il laisse après lui quelqu’un qui lui ressemble.
5 - Durant sa vie il s’est réjoui à le voir et au moment de mourir, il n’a pas eu de regrets.
6 - Il laisse quelqu’un qui le vengera de ses ennemis, et rendra aux amis la reconnaissance qu’il leur doit.
7 - Celui qui gâte son fils devra panser ses blessures, et, au moindre cri, ses entrailles seront bouleversées.
8 - Un cheval indompté devient intraitable, et un fils laissé à lui-même devient impossible.
9 - Cajole un enfant, et il te causera des surprises, joue avec lui, et il te contristera.
10 - Ne ris pas avec lui pour n’avoir pas à souffrir avec lui ; tu finiras par t’en mordre les doigts.
11- Ne lui laisse pas de liberté pendant sa jeunesse.
12 - Meurtris ses reins tant qu’il est enfant ; sinon, devenu rétif, il ne t’obéira plus.
13 - Eduque ton fils et travaille à le former pour n’avoir pas à subir l’affront d’une conduite honteuse.


Pour résumer, l’importance des enfants ne tient pas à leurs qualités morales ou à leur valeur intrinsèque, mais parce qu'ils assurent l'avenir du Peuple d’Israël.

2 - L’enfant dans les évangiles :

"Laissez les enfants venir à moi".
Toute autre va être la vision du Christ relatée dans les évangiles.
Le premier épisode concerne des enfants que l'on apporte à Jésus pour qu'il les touche (Marc 10,13-16). Est-ce leur respect pour leur Maître qui pousse les disciples de Jésus à écarter ces enfants bien trop insignifiants pour retenir son attention ? Est-ce parce qu’ils sont toujours sous l’influence de la tradition, qu'ils lui reprochent d'accepter leur présence ? Toujours est-il que leur réaction provoque l'intervention de Jésus : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le Royaume de Dieu est à ceux qui sont comme eux» (Marc 10, 14).

Suit un enseignement sur l'accueil du Royaume de Dieu :
Marc 10,15 « En vérité, je vous le déclare, qui n'accueille pas le Royaume de Dieu comme un enfant n’y entrera pas ».
Après avoir montré que ce n'est pas en raison de leurs dispositions religieuses exceptionnelles que le Royaume de Dieu appartient aux enfants, Jésus indique ici le seul chemin possible pour « entrer dans le Royaume » : faire confiance, s'abandonner entres les mains de Dieu, se livrer à la toute puissance de son amour. Il complètera plus loin son enseignement : on n'entre pas dans le Royaume par ses propres mérites ou sa réussite dans la vie, mais par l’esprit pur d’un enfant : (Matthieu 5.3 Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux).

Matthieu :
18.01 À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? »
18.02 Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux,
18.03 et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.

Un autre moment où Jésus parle d’enfants est rapporté dans les évangiles de (Mc Mt et Luc).

Matthieu :
18.4 C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.
18.5 Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même.

Luc :
9.47 Jésus, voyant la pensée de leur coeur, prit un petit enfant, le plaça près de lui,
9.48 et leur dit: Quiconque reçoit en mon nom ce petit enfant me reçoit moi-même; et quiconque me reçoit reçoit celui qui m'a envoyé. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, c'est celui-là qui est grand.


Dans ces récits, la place de l’enfant progresse à nouveau : non seulement la porte d’un autre monde lui est ouverte, mais aussi celle du monde des hommes. La course au pouvoir ou à la reconnaissance n’a pas lieu d’être : « Être » est la seule chose imortante.

L’enfant quitte définitivement le statut d’ignare malfaisant qu’il occupait dans l’ancien testament pour devenir un modèle. Si Dieu a créé l’homme avec un esprit simple, et s’il lui a donné les moyens de vivre tout simplement, dans le présent et en se contentant d’être à sa place, c’est pour qu’il soit le premier à accéder au "Royaume". La simplicité est la voie du bonheur, et vivre sa vie dans le bonheur, c’est être le premier, le meilleur.

Cependant, comme les adultes (en l’occurrence ses disciples) ne sont pas toujours capables de comprendre les choses évidentes, il précise sa pensée :

Marc :
9.33 Ils arrivèrent à Capharnaüm. Lorsqu'il fut dans la maison, Jésus leur demanda : de quoi discutiez-vous en chemin?
9.34 Mais ils gardèrent le silence, car en chemin ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
9. 35 Alors il s'assit, appela les douze, et leur dit : si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous.
9.36 Et il prit un petit enfant, le plaça au milieu d'eux, et l'ayant pris dans ses bras, il leur dit :
9.37 Quiconque reçoit en mon nom un de ces petits enfants me reçoit moi-même ; et quiconque me reçoit, reçoit non pas moi, mais celui qui m'a envoyé.

Marc :
10:43 "Il n'en est pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur ;
10:44 et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de tous.
"

En dehors d'un esprit simple, qu’est-ce qui différencie encore l’enfant de l’adulte ? N’ayant pas encore la force pour se battre ou combattre les autres, il possède l’intelligence pour apprendre, et il a tout à apprendre de la vie.

On constate l'évolution de la pensée humaine depuis le dieu du royaume de Juda, un dieu fédérant de nombreuses idoles et perdant sa compagne Ashera [cf : Les chemins de l'exode], puis celui narré dans les textes empruntés durant l’exil à Babylone.

Voir aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Exil_%C3%A0_Babylone
https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_de_Juda

royaume d'israel et de juda en palestine
Jésus de Nazareth :
Que sait-on réellement de Jésus ? Il n'a en effet laissé aucun écrit, et aucun de ses contemporains, si ce n’est ses disciples, n'a parlé de lui ni ne l’a représenté. Les textes eux-mêmes varient au fil des traductions : ainsi, dans certains textes, il est appelé Nazaréen (de Nazareth qui constitue une appellation « ethnique »), dans d’autres il est « nazorénien », c'est-à-dire « observant » (appartenant à une mouvance religieuse). Cette différence qui persiste dans les bibles grecques n’existe plus dans les Bibles traduites du latin.
Toutefois, bien qu’il n’existe pas de preuves formelles de l’existence de Jésus, sinon des histoires indirectes narrées durant la deuxième moitié du 1er siècle, il demeure impossible d’ignorer une mutation de la pensée de l’époque.
Que les paroles retranscrites dans les évangiles soient celles de cet homme, blasphémateur pour les juifs, prophète pour les musulmans, fils de Dieu pour les chrétiens, elles initient une transformation radicale de la façon de voir le monde et les relations humaines : les exclusions qui existaient dans la société de l’époque, comme celle qui touchait les enfants, sont dénoncées, et les multiples commandements (*) se réduiront à une seule injonction : « aimez-vous les uns les autres ».
Jean 15:12 Ce que je vous commande, c'est que vous vous aimiez les uns les autres.

(*) Selon le classement de Moïse Maïmonide, rabbin séfarade du XIIe siècle , 613 commandements dirigent les comportements. Ils sont divisés en 248 commandements positifs "tu feras", et 365 commandements négatifs "tu ne feras pas".

Voir aussi : http://www.dossiers-archeologie.com/numero-249/jesus-regard-l-histoire/judee-l-occupation-romaine.4170.php#article_4170
http://histoire-geographie.ac-dijon.fr/IMG/pdf/Les_rapports_entre_christianisme_et_Etat_romain1.pdf

Circonvolutions cérébrales :
Comment se forment les replis du cerveau ?
Le cerveau d’un foetus humain est lisse pendant les 20 premières semaines, puis sa surface commence à se replier sur elle-même. Ce phénomène se poursuit jusqu’à ce que l’enfant soit âgé d’environ 18 mois.
Les circonvolutions cérébrales, ces replis caractéristiques du cerveau, ont évolué pour augmenter la surface du cortex alors que le volume de la boîte crânienne limite son expansion. Ce mécanisme présente deux avantages : le pliage augmente la surface du cortex et, par conséquent, le nombre de neurones, et les distances à parcourir entre deux replis sont plus courtes, ce qui accélère les échanges.

replis du cerveau
Un repli contient plus de cellules, et les liaisons entre cellules sont plus courtes.


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Cependant, jusqu’à présent, nous ignorions tout de leur formation. Résultait-t-elle d’une organisation des neurones, ce qui suppose une évolution d’origine génétique, ou était-elle influencée par des forces physiques ?
Une équipe de la John A. Paulson School of Engineering and Applied Sciences de l’université de Harvard a créé un modèle 3D en gel d’un cerveau fœtal lisse, puis, il l’a recouvert d’une couche de gel élastomère pour reproduire le cortex. L’ensemble a été plongé dans un liquide faisant gonfler les régions plus profondes. En quelques minutes la compression interne a induit la formation de plis semblables à ceux de vrais cerveaux.

formation des replis du cerveau
Ces similitudes, entre le modèle et un véritable cerveau, résident dans la forme qui semble orienter les plis dans des directions privilégiées.

Voir aussi : http://news.harvard.edu/gazette/story/2016/02/how-not-why-the-human-brain-folds/
https://www.seas.harvard.edu/news/2016/02/new-research-replicates-folding-of-fetal-human-brain

Suppression des synapses :
Les cellules cérébrales commencent toujours par former un excès de connexions. C’est ainsi que les études réalisées chez les primates, ont montré que les axones des cellules visuelles qui relient les deux yeux au cerveau se chevauchent initialement. C’est plus tard que les chemins vont se séparer pour définir des territoires dévolus au traitement de l’information provenant de chaque oeil. On constate d’autre part que, dans le cortex cérébral du jeune primate, les connexions entre les neurones sont plus nombreuses et deux fois plus denses que celles d’un primate adulte.
De même qu’au sein d’une forêt dense, les chemins utilisés rarement disparaissent rapidement, seules les connexions génératrices de signaux chimiques et électriques vont être conservées.
Nous retrouvons ici le même processus que celui qui existe au niveau de la mémoire : la fonction crée l’organe, mais c’est l’organisation qui crée son efficacité.

Voir aussi : https://www.neurosciences.asso.fr/V2/GrdPublic/pdf/FichesCerveau-Chapitre02.pdf

Les cinq âges du cerveau :
Les scientifiques distinguent cinq périodes dans le développement du cerveau.
La première période se situe au cours de la grossesse. Elle commence quatre semaines après la fécondation et se poursuit jusqu'à la naissance. Les premiers neurones se forment donc très tôt, dès le 28e jour de grossesse alors que l'embryon n'est pas plus gros qu'un grain de riz (5 mm). Ces neurones se reproduisent au rythme de 3000 nouveaux par seconde.

C’est ainsi qu’au sixième mois, le cerveau est constitué de 90 milliards de cellules. Dans le même temps, ils établissent une multitude de connexions dont certaines seront conservées tandis que d’autres devront disparaître : seules celles qui se révéleront utiles subsisteront. Ce processus d’élagage des cellules, indispensable pour assurer l’avenir de l’être vivant, est bien plus lent que le processus de leur multiplication : il va se poursuivre pendant plus de 20 ans.

Avant la naissance, et en raison de son immaturité, le cerveau du fœtus est peu capable de percevoir et d'enregistrer des évènements extérieurs : s’il les perçoit il n’est pas capable de les interpréter. C’est ainsi qu’aux environs du septième mois de grossesse, il entend la voix de sa mère, et se montre capable de la mémoriser. Des neurobiologistes ont pu ainsi démontrer que le bébé présente une préférence pour la voix de sa mère seulement 12 heures après la naissance : en effet, il va écouter plus attentivement une histoire lue par sa maman lorsque celle-ci la lui a déjà lue à plusieurs reprises durant les deux derniers mois de la grossesse.
maman qui raconte une histoire

La deuxième période qui débute à la naissance se poursuit jusqu'à 12 ans. Durant cette période, on observe une augmentation impressionnante du nombre de connexions, tandis que le cerveau montre sa capacité à répondre aux contraintes de l'environnement et à l’apprentissage.
bus scolaire

La troisième période s'étend de 12 à 25 ans. C'est celui du grand élagage. Le cerveau de l'adolescent sélectionne et renforce certaines connexions tandis qu’il en supprime d'autres. Les modifications du comportement à cet âge (effacement du comportement instinctif et obéissance aux règles) vont surtout intéresser les régions cérébrales liées au comportement social.
gendarme

Une quatrième période, beaucoup plus longue, lui succède et se poursuit jusqu’à 65 ans. Le cerveau est parvenu à maturité : durant cette période il évoluera peu et, contrairement à une croyance répandue, il ne perdra plus de neurones.
Malgré ce ralentissement des transformations, le cerveau va faire preuve durant toute la vie d'une grande plasticité, qui va lui permettre de toujours s’adapter aux nouvelles activités ou circonstances.
Concrètement si l’on apprend à jouer d'un instrument de musique, de nouvelles connexions vont s’établir entre les aires auditives et motrices du cerveau. Les chercheurs ont aussi découvert que, durant cette période, le cerveau conserve au moins dans deux régions (l'hippocampe et les parois des ventricules) la capacité de produire de nouveaux neurones à même d’améliorer l'apprentissage et la mémorisation.

couple de danseurs

La cinquième période commence aux environs de 65 ans. Les connexions entre neurones s’altèrent, induisant un déclin progressif des capacités cognitives. Cependant, à la fin de sa vie, le cerveau aura perdu moins de 5 % de ses neurones.

Voir aussi : http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/info-sciences/les-cinq-ages-du-cerveau_1764707.html

Intensités sonores :
Niveau sonore d’une voix normale :45dB
On élève la voix : 80dB
On crie : 90dB

Magnétoencéphalographie :
La magnétoencéphalographie est une technique de mesure des champs magnétiques induits par l'activité électrique des neurones du cerveau.

Vision d'un aveugle de naissance :
Un aveugle de naissance qui pourrait recouvrer ultérieurement la vue grâce à une intervention chirurgicale, ne verrait pas pour autant, son cerveau n’ayant pas appris à reconnaître l’environnement visuel.
La vision sera recouvrée progressivement à partir d’une perception d’ombre et de lumière. D’abord des formes seront perçues, puis, plus tard, il distinguera des objets qu’il va différencier, puis classer. C’est ainsi que des formes similaires vont se différencier en tabouret, table ou lit, suivant leur usage.

apprentissage de la vision
Avec l’apprentissage visuel, les formes son reconnues.

mobilier
Tandis que le classement se fait, la mémoire cognitive se met en place.

Le sommeil du foetus et du nouveau-né :
– avant la naissance :
Grâce aux capacités nouvelles d’enregistrement du rythme cardiaque et des mouvements du fœtus par échographie, on a pu constater que le foetus présente des périodes d'immobilité et des périodes d'agitation. Des études, essentiellement hollandaises, ont montré que, dès la vingtième semaine, l’alternance d'activité et d'immobilité, d’une durée de 50-60 minutes est identique à celle du futur cycle de sommeil du nouveau-né. Sommeil agité (ou sommeil sismique) et sommeil calme se différencieront à partir de la 27ème semaines de gestation.

Selon Okai et coll, (1992) des périodes stables de sommeil agité (ou sommeil sismique) et de sommeil calme de plus de trois minutes, alternent entre 28 et 31 semaines de gestation.

A partir de la 35 ou 36ème semaine, ces deux types de sommeil alternent régulièrement; la période de sommeil agité s’allonge : elle représente environ 65% du temps de sommeil. Les états de veille sont quasi inexistants.

– Lors de l'accouchement :
Les états de vigilance pendant l'accouchement.
À partir de 1970, des électroencéphalogrammes réalisés pendant des accouchements normaux ont permis d'observer que le futur nouvau-né dort. Il ne se réveille qu'au moment où les contractions utérines de l'expulsion sont les plus fortes.

– Après la naissance :
Un nouveau-né dort en moyenne 16 heures par jour. Peu sensible à l'environnement lumineux,, il n'a pas immédiatement de rythme jour-nuit.

Les cycles de sommeil, d’une durée moyenne de 50 à 60 minutes, sont constitués d'une période de sommeil agité et d'une période de sommeil calme.
Tant que le rythme circadien (alternance jour – nuit) n’est pas établi, le sommeil du nouveau-né est morcelé par des éveils toutes les 3-4 heures : on parle alors de rythme ultradien.

Le nouveau-né s'endort presque toujours en sommeil agité. Cette phase succède généralement à une phase d'éveil calme. Les périodes d'éveil ne sont pas dépendantes de l'alimentation, en effet, les enfants nourris par perfusion ou sonde gastrique, se réveillent eux aussi toutes les 3-4 heures.

Si l’on compare le sommeil agité du nouveau-né à celui du sommeil paradoxal de l’adulte, on constate que son sommeil agité représente environ 50% du sommeil total (soit 8 heures en moyenne), alors que le sommeil paradoxal de l’adulte est seulement de 2 heures environ.

Le sommeil de l'enfant de moins de 3 mois.
C’est au cours des trois premiers mois que le sommeil va se transformer de la façon la plus importante. Peu à peu, grâce à l’alternance du jour et de la nuit, et la régularité des activités qui lui sont proposées (repas, coucher…), vont apparaître toutes les composantes du sommeil de l'adulte :

À partir de 2 mois, l’étude de son activité électroencéphalographique va permettre d’observer l’installation de plusieurs stades équivalents du sommeil lent léger et du sommeil profond de l'adulte.

Voir :
https://sommeil.univ-lyon1.fr/articles/challamel/rythmes/foetus.php
https://sommeil.univ-lyon1.fr/articles/challamel/rythmes/accouchement.php
https://sommeil.univ-lyon1.fr/articles/challamel/rythmes/premiermois.php
https://sommeil.univ-lyon1.fr/articles/challamel/rythmes/troismois.php
www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/178/?sequence=8

Les phases du sommeil chez l'adulte :
Le cycle du sommeil est divisé en quatre stades différents :
- l’endormissement
- le sommeil lent léger
- le sommeil lent profond
- le sommeil paradoxal qui termine le cycle

phases du sommeil chez l'adulte
Trois à cinq cycles, d’environ 1h30 à 2h vont ainsi se succéder durant la nuit.
Au sein d’un cycle, la durée de chaque stade varie en fonction du moment de la nuit.

cycles du sommeil
L’endormissement :
La respiration devient plus lente, les muscles se relâchent, la conscience diminue. Durant ce stade de demi-sommeil, les muscles peuvent montrer de petites contractions, souvent avec l’impression de tomber dans le vide.

Le sommeil lent léger, stade 2 :
Il n’est pas très profond et occupe à peu près 50% du temps de sommeil total. Les activités oculaire et musculaire se réduisent. Un bruit ou une lumière suffisent à réveiller le dormeur durant cette période. La personne se souvient avoir dormi.

Le sommeil lent profond, stades 3 et 4 :
Le dormeur est davantage isolé du monde extérieur : il va être plus difficile de le réveiller durant cette phase. C’est le moment du cycle où le dormeur récupère de la fatigue physique de la journée. Le cerveau émet des ondes lentes et amples. Le sommeil lent profond occupe environ 20% du sommeil total.

Le sommeil paradoxal (REM), stade 5 :
Cette phase est appelée « sommeil paradoxal » car l’individu présente à la fois des signes de sommeil très profond et des signes d’éveil (une respiration irrégulière, rythme cardiaque élevé, des expressions du visage et des mouvements oculaires). Ces signes qui évoquent l’éveil sont le plus souvent accompagnés du rêve.
Le rêve n’est toutefois pas dépendant de cette seule phase, il peut également se produire, quoique dans une moindre mesure, pendant la phase de sommeil profond. Dans ce cas, on ne s’en souviendra pas.
Cette phase représente environ 25% du temps de sommeil total. A la fin d’une phase de sommeil paradoxal survient une période de micro-éveil.

Régulation du sommeil :
Le sommeil est régulé de deux manières différentes :
– la régulation homéostatique qui permet à l’organisme de réguler son équilibre interne : ainsi, le besoin d’une certaine quantité de sommeil réparateur entraîne une augmentation du temps de récupération après une nuit d’insomnie.
– la régulation circadienne : sous le contrôle de notre horloge biologique, elle-même soumise à l’alternance jour-nuit, elle impose des rythmes. Le besoin de sommeil est à son maximum entre 1h et 5h du matin.

https://sommeil.univ-lyon1.fr/articles/challamel/sommenf/nuit.php

Chez l’adulte, la durée d'un cycle se montre très stable tout au long de la vie. L’observation de la durée d’une nuit permet de dire si le sujet dort par cycle de 90, 100, 110 ou 120 minutes.
Parfois, l’enchaînement des cycles ne se fait pas au cours de la nuit : un micro éveil pourra se prolonger. Un grand nombre de dormeurs connaît l'éveil de 4 à 6 heures du matin, avant de se rendormir e profondément.

Les caractéristiques du sommeil se modifient tout au long de la nuit.
Les deux premiers cycles comportent la presque totalité du sommeil lent profond. Au contraire le sommeil lent léger et le sommeil paradoxal sont plus importants en fin de nuit. La durée des périodes de sommeil paradoxal s'allonge progressivement à chaque cycle, et s’accompagne de mouvements oculaires plus importants.

La quantité de sommeil lent profond dépend de la durée de l'éveil, et de la fatigue accumulée. Après une intense activité physique, la durée de sommeil lent profond sera plus importante Au contraire, une sieste la réduira. Important pour la récupération générale de l’organisme, le sommeil lent profond sera toujours privilégié en cas de privation de sommeil. Avec l’âge, il se réduit au bénéfice du sommeil lent léger, donnant parfois l’impression d’avoir mal ou peu dormi.

Lors de la période de micro-éveil qui survient entre chaque cycle, à la fin du sommeil paradoxal, et s’il ne se rendorment pas immédiatement, les plus attentifs pourront bien souvent se remémorer un rêve. Les sujets masculins constateront qu’ils sont en érection.

Contrairement au sommeil lent profond, la durée du sommeil paradoxal dépend non de l’activité diurne, mais de la durée totale de la nuit de sommeil. En cas de privation de sommeil, le temps de sommeil paradoxal ne se rattrapera que si le sommeil lent profond a permis une complète récupération.

durée du sommeil paradoxal
http://www.cenas.ch/le-sommeil/comprendre-le-sommeil/phases-du-sommeil/

Représentation symbolique :
Un stade majeur de l’évolution de la pensée est celui de l’acquisition de la représentation symbolique : le cerveau devient capable de se représenter des réalités absentes et d’utiliser ces représentations pour organiser une action.

Le développement de cette fonction symbolique existe déjà chez les animaux. Chez l’homme, elle est complétée par la capacité d’évoquer des objets ou des situations non perçues, au moyen de signes ou de symboles. Cette évolution est permise par la mise en mémoire préalable de l’objet perçu : l’objet continue d’exister hors du champ de perception.

Auparavant (avant 2 ans), l’enfant ne trouvait de réponses aux situations que par tâtonnements. Cette étape franchie, il va progressivement développer une capacité à intérioriser l’action avant de l’effectuer. Il va ainsi pouvoir imaginer l’action et effectuer virtuellement des essais successifs, évitant ainsi les risques d’erreurs en situation réelle. L’enfant devient alors capable de différencier un objet absent de sa représentation vocale ou symbolique.

représentation symbolique des objets
Cette nouvelle faculté s’affine grâce à l’acquisition du langage, du dessin, de la pratique des jeux de fiction...

Sa capacité de représentation permet à l’enfant de reproduire symboliquement le réel, l’imiter ou le transformer. Les jeux ne sont plus seulement fonctionnels, guidés par les organes sensoriels :l’enfant accède désormais aux événements du passé et peut anticiper ceux de l’avenir. Alternant en permanence entre observation et fiction, il joue à être « papa » ou « maman » en imitant ses parents, il joue aussi à la guerre, expérimentant d’une autre manière des événements vécus ou entendus.

Le développement de la mémoire est un élément indispensable à l’élaboration de la représentation symbolique et à l’anticipation des situations.

mémoire et représentation symbolique
Reconnaissance et mémorisation de différents objets.

anticipation des actes
Représentation et anticipation à partir de symboles.

8 intelligences :
Les différents types d'intellignce selon Howard Earl Gardner (né en 1943 à Scranton - EU), psychologue du développement, père de la théorie des intelligences multiples.

1. L'intelligence linguistique... elle confère la capacité à manier les combinaisons de mots, que ce soit pour s’instruire, communiquer, ou même influencer.
2. L'intelligence logico-mathématique... elle est la capacité à penser de façon abstraite.
3. L'intelligence spatiale... elle permet de visualiser, se repérer dans l’espace.
4. L'intelligence musicale... elle permet d’entendre et d’exploiter les sons et le rythme de la musique.
5. L'intelligence corporelle-kinesthésique... elle est liée à la conscience du corps et à ses capacités motrices.
6. L'intelligence interpersonnelle... liée à l’empathie, elle permet des interactions sociales faciles et favorise le travail d'équipe.
7. L'intelligence intrapersonnelle... liée à la représentation de soi, elle permet de décrypter ses émotions, avoir conscience de ses besoins et de ses désirs.
8. L'intelligence naturaliste : elle permet de classer les objets, de les différencier en catégories. C’est elle qui permet à l’homme de comprendre le monde dans lequel il vit.
9. L'intelligence existentielle se définit comme l’aptitude à se questionner sur le sens et l’origine des choses. C’est l’intelligence des philosophes et des penseurs.

Voir aussi : https://csaffluents.qc.ca/im/PDF2005/ens_outils/Descr_8intell_ill270105.pdf

Intelligence des animaux :
Si les animaux ne se distinguent pas par le langage, ils possèdent toutefois, à un degré moindre, toutes les capacités dont s’enorgueillit l’être humain.
Bien que leurs capacités linguistiques soient limitées, ils possèdent un langage, celui des signes ou des vocalises qui leur permet de communiquer des informations, par exemple sur la présence d’un prédateur.
Concernant l’intelligence logico-mathématique, ils sont capables de compter, ne serait-ce que pour adapter leur réaction à un nombre varié de prédateurs .
L’intelligence spatiale est mise en évidence, chez les prédateurs, par leurs techniques de chasse.
Peut-on parler d’intelligence musicale chez les oiseaux ? Si les sons émis représentent pour nous des mélodies dépourvues de sens quoique agréable à entendre, ils sont pour eux à la fois une mélodie pour séduire la belle, mais aussi un langage permettant d’informer de leur présence des rivaux potentiels, ou d’organiser les interrelations au sein de la famille ou du groupe.
Inutile de s’attarder sur l’intelligence corporelle qui lui permet d’exploiter ses capacités, qu’il soit oiseau ou mammifère.
L’intelligence interpersonnelle facilite l’organisation des groupes,
Quant à l’intelligence intra personnelle, elle est indispensable pour survivre, en connaissant ses besoins, mais aussi en éprouvant la peur.

Voir : http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-l-intelligence-animale-un-concept-flou-37168.php#kMprv1FGZwthY3BF.99

NdA :
On peut s’interroger sur cette dissociation. Si elle est évidente dans certains états pathologiques (schizophrénie, autisme…), peut elle être reconnue chez les sujets « normaux », c'est-à-dire dont le comportement est conforme à celui du groupe d’appartenance ?
Il suffit pourtant d’observer le comportement d’un « marchand de canons » : focalisé sur ses bénéfices, a-t-il conservé un soupçon d’empathie pour les familles détruites par les bombes. Un membre d’une secte dont tous les membres pensent de façon identique a-t-il conscience qu’en dehors de sa sphère, d’autres hommes détiennent une autre vérité ? Plus couramment, un chef d’état porté sur l’économie de marché et l’inégalité sociale a-t-il conscience des hommes qui sont le vrai moteur de cette économie ? Inversement, le même chef d’état porté sur l’assistance sans contrepartie, a-t-il conscience que l’effort collectif participe du bien être de chacun ?

Cellule précurseur :
Dans la transformation évolutive qui mène de la cellule souche à la cellule mature, on distingue plusieurs stades :
– la cellule souche totipotente est une cellule capable de se différencier en tous les types de cellules qui constituent l’organisme,
- la cellule souche pluripotente, capable de donner tous les types cellulaires, saufs les annexes embryonnaires qui n'appartiennent pas à l'embryon mais participent à la vie intra-utérine (placenta).
- la cellule souche multipotente, à même de donner différents types de cellules dans le cadre d’une lignée précise de cellules,
– la cellule précurseur, stade où la cellule est déjà pleinement orientée,
– et enfin la cellule mature.

Elagage :
Ce processus d’élagage se poursuivra jusqu’à l’âge de 20 à 25 ans : les connexions liées à des connaissances inutiles ou des situations inexistantes ne sont pas conservées.
En effet, grandir et se développer, c'est apprendre à inhiber ou éliminer certains comportements, en particulier ceux qui ne sont pas indispensables.
La suppression peut être temporaire (action inhibée), ou définitive (les synapses inutiles sont supprimées).

Myéline :
La myéline est une substance constituée principalement de lipides (70 %) dont les couches alternent avec des couches de protides (30 %). Cette substance, contenue dans les cellules de Schwann et dans les oligodendrocytes, sert à isoler et protéger les fibres nerveuses, comme le fait l’enveloppe plastique des fils électriques.
Au niveau du système nerveux central, ce sont les oligodendrocytes qui assurent cette fonction.
Au niveau des axones périphériques ce sont les cellules de Schwann. Elles constituent une gaine qui se présente sous la forme d’un manchon discontinu : chaque cellule est séparée de la suivante par un espace où l’axone est à nu : le nœud de Ranvier. L’influx nerveux va se propager en sautant d’un nœud à l’autre : ce mode de conduction nerveuse est utilisé la ou la vitesse d’un influx doit être rapide.

Cortex préfrontal médian :
Le cortex préfrontal est le siège de diverses fonctions exécutives : la logique, la planification, la stratégie, et le raisonnement.

Il est aussi présent à toutes les étapes du processus de mémorisation (encodage, consolidation, rappel). Le contrôle qu’il exerce lui permet à la fois de focaliser l'attention, d’apprendre en mémorisant des données nouvelles, mais aussi d’inhiber les informations parasites.

Le cortex préfrontal est divisé en trois régions distinctes :
- le cortex préfrontal dorsolatéral : correspondant aux aires 9 et 46 de Brodmann, il est impliqué dans la mémoire de travail, la planification, le contrôle moteur et dans certaines fonctions intellectuelles supérieures.
- le cortex préfrontal ventrolatéral : correspondant aux aires 44, 45 et 47 de Brodmann , il participe également à la mémoire de travail, à la planification, et au contrôle moteur. Il intervient également dans le maintien de l'attention.
- le cortex préfrontal orbitofrontal : il correspond aux aires 10 et 11 de Brodmann. Son rôle serait de réguler les autres fonctions cérébrales.

cortex préfrontal median
Au sein de cet ensemble, le cortex préfrontal médian est la partie du cortex préfrontal qui sert d’interface entre les systèmes cognitifs et émotionnels. C’est en son sein que les émotions seraient expérimentées consciemment.
cortex préfrontal median, latéral et orbital
A partir de 2001, plusieurs auteurs (Daw et O’Doherty) observent dans le cortex orbitofrontal médian une activité en rapport avec l’amplitude de la récompense obtenue après une action spécifique.
Le terme "récompense" s’entend ici comme n’importe quel bénéfice pour lequel un sujet est prêt à dépenser de l’énergie. Il repose davantage sur la motivation ("je veux") que sur le plaisir ("j’aime").

action de la récompense sur le cortex préfrontal median
Activations du cortex prefrontal median
lors de l'obtention d'une récompense.

Voir aussi : http://psychologie-cognitive.blogspot.fr/2013/03/lafontaine-et-lippe-2011-le-role-du.html
www.enfant-encyclopedie.com/sites/default/files/docs/.../Glossaire_Cerveau_CPM.pdf
http://sapience.dec.ens.fr/cogmaster/www/doc/MEMOIRES/2010_EKOVICH_Muriel.pdf

Noyau caudé :
Le noyau caudé d'origine télencéphalique est l'un des trois principaux composants des ganglions de la base, avec le putamen et le globus pallidus. Noyau caudé et putamen constituent une unité fonctionnelle : ils sont tous deux la voie d'entrée pour les informations en provenance du cortex. Une fois traitées, ces informations repartiront vers le cortex moteur en passsant par le thalamus.
Ces ganglions ont un rôle indirect dans le système moteur : ils contrôlent la quantité de mouvements effectués. Leur dysfonction entraîne une perte ou un excès de mouvements correspondant au syndrome parkinsonien ou à la chorée de Huntington.

noyau caudé
https://fr.wikipedia.org/wiki/Noyau_caud%C3%A9Le noyau caudé d'origine télencéphalique
http://www.medecine.unige.ch/enseignement/apprentissage/module3/pec/apprentissage/neuroana/1/1.20/1205.htm

2 - Développement des capacités de l’enfant :

NDE : (Near death experience – experience de mort imminente)
Dans les NDE, certaines fonctions du cerveau s'affaiblissent, et le sujet perd le contrôle visuel de son environnement qui s'exerce lorsqu'il est éveillé. Il semble alors que, dans cet état, le cerveau utilise certaines capacités primitives, tout en les interprétant avec ses connaissances du moment.
C’est ainsi qu’en dehors de tout contrôle visuel, le cerveau va conserver la mémoire du lieu où il se trouvait lors du traumatisme et se représenter dans ce même lieu. Grâce aux sons qui lui parviennent il va percevoir des sauveteurs autour de lui et pouvoir les localiser.

accident de voiture

perception altérée après un accident
Mémoire et sons recréent la scène

Si des odeurs pharmaceutiques lui parviennent, son cerveau imaginera qu’il a été transporté dans un hôpital. Les déplacements et dialogues entre membres du personnel soignant le situeront dans une salle d’opération. S’il vient à perdre la sensation tactile du lieu où il repose, il percevra qu’il a quitté son corps et sa mémoire lui permettra même de reconstituer l’image de son corps reposant en dessous de lui [cf : Les interprétations erronées de la conscience].

opération chirurgicale
La perception d’odeurs va changer la scène et le lieu.

expérience hors du corps, out of body experience
De même, la perte de la sensation tactile va donner l’illusion de survoler la scène.

Ces manifestations, de l’ordre de l’hallucination passagère, se produisent généralement avant que des lésions irréversibles n’apparaissent ; elles traduisent simplement un fonctionnement du cerveau qui reconstitue la réalité sans avoir accès à la totalité de ses sens. Certaines techniques de méditation peuvent elles aussi provoquer passagèrement expériences de sortie du corps ou OBE (out of body experience ).

Comment l’expliquer ?
Si l’on ferme les yeux, on peut constater la disparition progressive de la perception du contact de son corps sur un siège : la sensation de flotter dans l’espace peut alors survenir.
Ce mécanisme, qui se produit durant l’éveil, est similaire à celui qui déclenche l’imagerie des rêves. En effet, dans le rêve, le sujet est dissocié de ses sensations corporelles et l’imagerie peut alors se développer sans entrave.
Au cours du sommeil paradoxal, la suppression des afférences somatiques libère l’imaginaire, un imaginaire le plus souvent très proche de la réalité.

Voir aussi : https://www.courrierinternational.com/article/2007/08/24/parle-a-mon-corps-ma-tete-est-ailleurs
http://www.francetvinfo.fr/sciences/experience-de-mort-imminente-que-dit-la-science_715079.html
http://lecerveau.mcgill.ca/flash/capsules/outil_bleu26.html

Vision des bébés :
Une étude menée par l’équipe de Svein Magnussen à l'université d'Uppsala de Stockholm (Suède), a permis de simuler l'environnement visuel du bébé à partir de l’hypothèse suivante : si les adultes sont incapables d'identifier l’expression d’un visage, on peut supposer qu'un nouveau-né en est tout aussi incapable.
Dans ce but, une vidéo présentait des visages exprimant successivement différentes émotions (joie, colère, etc.). A une distance de 30 cm, les 48 participants ont correctement identifié les expressions faciales. A 60cm, l’identification est devenue plus difficile, pour s’avérer impossible à partir de 120 centimètres.
Cette équipe a ainsi pu déterminer que les bébés peuvent percevoir les expressions faciales de leur entourage, bien avant que leur vision leur permette de reconnaître les détails de leur environnement.
Toutefois, ces mêmes chercheurs n’ont pu déterminer si ce qu’ils voient a du sens pour eux.

vision des bébés
Svein Magnussen/ Journal of Vision

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/comment-les-nouveau-nes-percoivent-le-monde_29229

Neurones miroirs : Etudiés chez le singe, ils sont localisés dans le cortex prémoteur (région impliquée dans la planification et l’organisation des mouvements volontaires). Ces neurones s'activent aussi bien lorsque le singe manipule un objet que lorsqu'il se contente d'observer un autre singe manipuler l'objet.

neurones miroirs dans le cortex prémoteur
Reconnaissance des visages :
Chez l’adulte, l'identification des visages dans la vie quotidienne implique plusieurs niveaux de traitement. Tout d’abord un traitement perceptif (reconnaissance des caractéristiques du visage (yeux, nez, bouche…), puis un traitement cognitif (reconnaissance des expressions, imitation, mémorisation…) allant jusqu'à la compréhension des intentions d'autrui.

gyrus fusiforme de la reconnaissance des visages
Anatomie du cortex ventral occipito-temporal.

Voir également prosopagnosie : http://www.cerveauetpsycho.fr/ewb_pages/a/article-la-reconnaissance-des-visages-18752.php
https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01415376/document

Emotions :
Devant une scène inquiétante, une petite région cérébrale, , l’amygdale, située dans le lobe temporal de chacun des hémisphères cérébraux, s’active. Pièce maîtresse de notre cerveau émotionnel, elle est reliée à de très nombreuses régions cérébrales qui provoquent des effets physiologiques.

Comment se réalise ce processus ?
La rétine du spectateur envoie les informations au corps genouillé latéral du thalamus, lequel les traite, puis en transmet une partie au cortex visuel qui les redistribue à différentes zones corticales, dont l’amygdale.

corps genouillé latéral<

colliculus supérieur

cerveau : emplacement de l'amygdale

cerveau : amygdale

D’autre part l’amygdale a reçu des informations en provenance des zones auditives qui ont traité elles aussi d’autres composantes de la scène.
Si les signaux sont cohérents, l’amygdale réagit fortement. C’est alors qu’elle va activer tout un ensemble de réseaux neuronaux (hypothalamus, tronc cérébral et cortex), déclenchant la réponse du système nerveux périphérique, et en particulier du système nerveux végétatif qui commande un grand nombre de fonctions somatiques (cœur, appareil respiratoire, glandes sudoripares…).
La réaction émotionnelle est non seulement immédiate, mais elle précède même la prise de conscience.


Parallèlement à cette voie, l’évolution a sélectionné une « voie rapide » qui courcircuite le cortex et semble relier directement un noyau du thalamus, le pulvinar, à l’amygdale.
C’est cette voie qui permet de percevoir le contenu émotionnel d’une scène et d’y réagir avant même de prendre conscience de son contenu visuel [cf : la vision aveugle].

On met en évidence cet état émotionnel grâce a la mesure des rythmes cardiaque et respiratoire, la conduction de la peau (modifiée par la sudation provoquée par l’émotion), et la mesure du cortisol (hormone de stress) dans la salive.
Toutefois, à partir de mesures physiologiques, il est impossible de déterminer, quelle émotion a été ressentie. Ainsi, si l’on donne de l’adrénaline à un individu, on obtient bien des effets physiologiques, mais il n’éprouvera pas obligatoirement une émotion, voire une émotion différente de celle normalement associée à la molécule. De fait, c’est l’évaluation cognitive de la scène qui détermine le type d’émotion vécue.

Par contre, l’observation des activations cérébrales permet de distinguer deux grands ensembles d’émotions, correspondant chacun à un hémisphère cérébral.
Richard J. Davidson directeur du laboratoire de neurosciences affectives de l’université de Wisconsin – Madison aux États-Unis a pu montrer que le cortex frontal gauche est davantage impliqué dans les émotions qui aboutissent à un comportement d’approche, qu’il s’agisse d’une émotion « positive » où l’on s’approche pour câliner, ou « négative » où l’on s’approche pour frapper.
A l’inverse, les émotions qui engendrent un comportement d’évitement (peur, dégoût…), activent davantage le cortex frontal droit.

On a longtemps cru que le rôle de l’amygdale était limité à la peur. En réalité, si l’on ôte les deux amygdales d’un singe, il devient totalement placide, et mange même les aliments qu’il détestait auparavant.
Des lésions partielles de l’amygdale chez l’homme, peuvent induire des réponses émotionnelles inappropriées (diminution de la peur, perte de la signification émotionnelle des objets ou augmentation du comportement d’approche).

De plus en plus de travaux montrent que l’amygdale traite toutes les émotions, et qu’elle assure un rôle d’évaluation des stimuli pertinents liés à nos cinq sens (visuel, auditif, tactile, olfactif ou gustatif).: elle est pour cela en relation avec le cortex orbitofrontal (COF).
C’est ainsi que des lésions du cortex orbitofrontal provoquent diverses altérations du comportement, en groupe (violence, perte de contrôle…), ou difficulté à prendre des décisions.
Il existe beaucoup plus de connexions qui vont de l’amygdale vers le cortex que l’inverse : on peut en déduire que l’amygdale influence davantage nos processus corticaux volontaires que notre volonté ne peut agir sur nos émotions. Des injonctions comme : « ne sois pas triste ! » « ne t’énerves pas ! » montrent à quel point il peut être difficile de maîtriser ses émotions.

<hippocampe et amygdale
Img : http://traumapsy.com/Ce-qui-se-passe-dans-notre-cerveau.html

Jean William Fritz Piaget : ( 1896 - 1980), Biologiste, psychologue, logicien et épistémologue d’origine suisse, il est connu pour ses travaux en psychologie du développement et en épistémologie à travers ce qu'il a appelé l'épistémologie génétique (ou structuralisme génétique).
L'épistémologie (du grec « connaissance vraie, science » et « discours ») désigne deux concepts :
- dans le monde francophone : l'étude critique des sciences et de la connaissance scientifique ;
- dans le monde anglo-saxon : l'étude de la connaissance en général.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Piaget

Alina Szeminska : ( 1907 – 1986) Psychologue et professeur d'université polonaise, elle a initié, avec Jean Piaget, l'étude de la numérosité et des capacités de l'enfant à construire des représentations mentales, indépendamment des objets, de leur diversité, et aussi de leur propriété perceptive.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alina_Szeminska

Karen Wynn est Professeur de Psychologie et de Science Cognitive à l’Université de Yale.
Dans l’expérience qu’elle a conçu, les nourrissons sont placés devant un théâtre de marionnettes.
Rideau ouvert, une première poupée est présentée, puis un écran vient la masquer. Le nourrisson observe alors le chercheur placer une deuxième poupée à côté de la première, derrière l'écran.
Lorsque l'écran se relève, il devrait donc y avoir deux poupées, or, il n’y en a qu’un seule (1+1=1).
A l’inverse, trois poupées (le chiffre peut varier) sont présentées, et l’une d’elles retirée derrière l’écran, au vu de l’enfant.
Lorsque l'écran se relève, il devrait donc y avoir deux poupées, or, il y en a toujours 3 (3-1=3).

Durant l’expérience, les temps de fixation oculaire du nouveau-né sont mesurés. On constate alors que ces temps augmentent, indiquant que son attention augmente au vu de l’événement anormal, c'est-à-dire lorsque le résultat obtenu ne correspond pas au résultat d’une addition ou d’une soustraction correctes.

l'attention chez le bébé
De ces observations, K. Wynn a pu en conclure que les enfants de quatre et cinq mois ont une perception précise du nombre, et pas seulement une perception vague entre unique et plusieurs. De plus, pour réussir l’épreuve, les bébés doivent avoir acquis la permanence de l'objet. Ces expériences interrogent sur la nature de ces compétences : relèvent-elles de processus cognitifs et arithmétiques ou sont-elles de nature perceptive ?

Paradigme d’habituation-déshabituation :
Protocole expérimental pour étudier la mémoire du nourrisson. Il repose sur l’intérêt des bébés pour la nouveauté.
On présente au bébé un stimulus et on observe s’il le regarde plus ou moins longtemps. Un temps d’observation qui se réduit indique que son intérêt pour ce stimulus décline,: c’est la phase d’habituation.
Après une pause plus ou moins longue, si le stimulus est à nouveau présenté, on constatera que le bébé reconnaît le stimulus lorsque le temps de fixation visuelle augmente à nouveau : c’est la phase de déshabituation.
(Paradigme : vient de montrer, comparer, désigner).

Le cortex préfrontal est la partie antérieure du cortex du lobe frontal du cerveau, située en avant des régions prémotrices.

cortex préfrontal

Cette région est le siège de différentes fonctions cognitives dites supérieures (langage, mémoire de travail, raisonnement, et de manière générale, fonctions exécutives). C'est aussi la région du goût et de l'odorat. C'est l'une des zones du cerveau qui a subi la plus forte expansion au cours de l'évolution des primates jusqu'aux hominidés.

Voir aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cortex_pr%C3%A9frontal

Numération :
Les Pirahãs sont les membres d'une tribu de chasseurs-cueilleurs d'Amazonie, vivant principalement sur les rives du rio Maici, au Brésil. Leur nombre s'est considérablement réduit depuis plusieurs décennies (en 2004, leur nombre était de 340), et leur culture est menacée de disparition. Leur langue (le pirahã) est un des piliers de leur culture et de leur identité. C'est une langue qu'ils peuvent siffler, et c'est d'ailleurs de cette manière qu'ils communiquent lors de leurs chasses dans la jungle.
Ils n'ont pas de vocabulaire pour décrire les nombres et ne comptent que jusqu'à deux. Selon les chercheurs, ils seraient incapables d'apprendre des notions de calcul.

Voir aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pirah%C3%A3

Cervelet :
Le cervelet n'est pas à l'origine du mouvement qui dépend des aires motrices, mais il contribue à la coordination et la synchronisation des gestes, permettant des mouvements précis. Il coordonne les signaux en provenance des différentes régions sensorielles, (…) ainsi que de la moelle épinière pour régler l'activité motrice.
Les lésions qui peuvent survenir provoquent des troubles dans la précision des mouvements, l'équilibre, la posture et l'apprentissage moteur.
Son champ d’action est très large, et il intervient dans le langage, l'attention, l'imagerie mentale, et la régulation des réactions de peur et de plaisir.
Ce champ d’action inattendu pourrait permettre d’envisager que ces capacités que l’on prête généralement aux seules espèces évoluées pourraient déjà être en place chez les espèces plus primitives.
Selon Kenji Doya (Institut des sciences d’Okinawa - Japon), cet organe serait un dispositif d'apprentissage automatique, où des règles sont instaurées à partir d'une base de données d'apprentissage à partir d’expériences vécues.

Voir aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cervelet

3 - Développement social de l’enfant et apparition du langage :

Pidgin : On a pu observer que lorsque des adultes de langues maternelles différentes cohabitent, ils créent pour communiquer entre eux un « pidgin », langue appauvrie qui juxtapose des mots des différentes langues.
Enfants : Les enfants qui apprennent cette pseudo langue comme langue maternelle l'enrichissent d'eux-mêmes en y ajoutant conjugaisons, articles, auxiliaires, etc...
Ce même phénomène a été observé avec les langues des signes utilisés par les sourds.

Pour rappel, l’I.R.M.f (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle) met en évidence l’augmentation de la circulation sanguine dans les zones où l’accroissement de l’activité cérébrale demande une augmentation de l’apport d’oxygène.

Les fonctions exécutives servent à effectuer des activités telles que la planification, l'organisation, l'élaboration de stratégies. Elles servent aussi à maintenir l’attention, à mémoriser les détails, et gérer le temps et l'espace.

Noam Chomsky né le 7 décembre 1928 à Philadelphie, est un linguiste américain. Il a fondé la linguistique générative qui rend compte des structures innées à l’origine de la « faculté de langage ». Cette théorie est considérée comme la contribution la plus importante dans le domaine de la linguistique théorique du XXe siècle

Voir aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Noam_Chomsky

Syntaxe : La syntaxe est, à l'origine, la branche de la grammaire qui étudie la façon dont les mots se combinent pour former des phrases ou des énoncés dans une langue.

Syntaxe visuelle : Par extension, la syntaxe visuelle étudie la façon dont les formes et couleurs se combinent pour former des images et décrire des situations environnementales.

Règles de base de la syntaxe visuelle :
Les règles syntaxiques sont des règles de transformations visuelle et non des rapports entre des entités stables.
Pour saisir le fonctionnement du langage visuel, il faut donc saisir qu'il est plus dynamique que géométrique, bien que les concepts géométriques soient nécessaires pour le décrire.

- Les règles d'organisation matérielle :syntaxe visuelle : voisinage
Le voisinage donne une impression de continuité entre les différentes plages de formes et (ou) de couleurs.


La séparation établit des frontières entre les formes et les couleurs.

syntaxe visuelle : séparation

L'emboîtement est perçu lorsqu’une plage de forme et (ou) de couleur s’insère entre deux autres plages. Cette plage accentue la séparation tout en liant les éléments séparés.

syntaxe visuelle : emboitement
syntaxe visuelle : emboitement
syntaxe visuelle : emboitement

L'enveloppement lie davantage les formes lorsque certaines en entourent d’autres, totalement ou partiellement.

syntaxe visuelle : enveloppement
syntaxe visuelle : enveloppement

L'ordre de succession de formes similaires crée des lignes directrices ainsi que des mouvements.

syntaxe visuelle : succession

La vectorialité : c'est une décroissance d'intensité entre une zone centrale et les zones périphériques d'une masse colorée.

syntaxe visuelle : vectorialité

L'ouverture et la fermeture d'une région : les formes en tant que variables visuelles peuvent être ouvertes ou fermées.

syntaxe visuelle : ouverture et fermeture

Voir aussi : http://www.collegesherbrooke.qc.ca/~bourgech/semiologie/planoriginel/syntaxe.htm

Langage graphique :
Le langage de programmation graphique ou visuel est un langage dans lequel les programmes sont écrits par assemblage d'éléments graphiques. Sa syntaxe concrète est composée de symboles graphiques et de textes, qui sont disposés spatialement pour former des programmes. De nombreux langages visuels se basent sur les notions « de boîtes et de flèches » : les boîtes (ou d'autres d'objets) sont traités comme des entités, reliées par des flèches ou des lignes qui représentent des relations.

Langage graphique

Structure de la phrase en russe :
Dans la langue russe, l’ordre des mots est flexible. Bien que la phrase russe soit généralement organisée sujet-verbe-objet (complément), les règles de grammaire permettent d’utiliser pratiquement n’importe quelle combinaison de : sujet, verbe et objet au sein de la phrase.
Par exemple, la phrase « Un chat a attrapé une souris » peut être traduite en russe selon les manières suivantes :

structure de la phrase en russe
Le sens change-t-il ?
L’ordre des mots ne change pas le sens si la phrase est prise hors contexte, comme vous pouvez le voir dans l’exemple ci-dessus.
Toutefois, si la phrase fait partie d’un arrangement particulier, le réarrangement des mots change le sens.
Il est connu que chaque phrase complète possède un thème et un rhème. Le thème est un ou plusieurs mots qui expriment des informations déjà connues ou comprises. Le rhème est la nouvelle information qu’un locuteur veut communiquer, par exemple :

thème et rhème dans la langue russe
(L’année dernière, mon ami a construit une maison.)
Le rhème est toujours logiquement accentué en russe. Ainsi, le changement de l’ordre des mots dans la phrase provoque cette accentuation logique et, enfin, le sens à modifier.
Voyons comment le sens de la phrase est modifié en fonction de l’ordre des mots. Le rhème (nouvelle information) est en caractères gras.

L’accent peut être mis sur le fait qu’il a construit une maison près d’un lac.

maison près d'un lac

L’accent peut être mis sur le fait qu’il a construit une maison l’année dernière, pas cette année.

maison

L’accent peut être mis sur le fait qu’il a construit une maison près d’un lac, pas près d’une route.

maison et route

L’accent peut être mis sur le fait que son ami, et non un ennemi a construit une maison près d’un lac.

maison près d'un lac

Voir aussi : http://masterrussian.com/fr/aa060500a_fr.htm

4 – Le mode de pensée de l’enfant avant 4 ans :

Théorème de Bayes :
Le théorème de Bayes est utilisé pour estimer la probabilité d'apparition d'un événement à partir d'observations, ou les caractéristiques d'une population à partir de celles d'un échantillon réduit de cette population. L'erreur inévitable diminue avec l'augmentation de la taille de l'échantillon.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Inf%C3%A9rence_statistique

Statistiques chez les plantes :
Les biologistes s’intéressent depuis longtemps aux plantes, mais c’est seulement depuis 2006 qu’ils sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à ce que l’on a finalement décidé d’appeler « l’intelligence des plantes ».

Pour Darwin, être intelligent, que ce soit pour un être humain ou un animal, c’était prendre la bonne décision, sans présupposer les moyens par lesquels cette action était réalisée. Cependant, jusqu’ici, beaucoup de scientifiques considéraient que le fait d’appliquer au règne végétal une notion réservée au règne animal était une hérésie.
Or, le biologiste Georges Bassel, de l’université de Birmingham, a pu observer ce mécanisme de prise de décision sur une graine qui doit, à un moment donné, « décider » de germer ou ne pas germer.
Comment une petite graine détermine-t-elle que la journée chaude qui lui permettrait de germer est une journée isolée au cours de l’hiver ou annonciatrices du printemps ?
Ce sont les cellules de la graine de l’arabette des dames (Arabidopsis thaliana) qui ont apporté une réponse à cette question.

Arabette des dames

Sans avoir besoin de neurones, les cellules que l’on retrouve à l’extrémité de la radicule possèdent une organisation spatiale similaire à certains systèmes cognitifs du cerveau humain.

Graine d'arabette des dames

Ce mécanisme met en jeu deux types de cellules et deux hormones :
– les cellules situées en périphérie sont sensibles au froid. Elles produisent alors de l’acide abscissique, une hormone qui met la radicule en sommeil.
– Au contraire, les cellules du centre de la radicule poussent au réveil lorsqu’elles produisent la gibbérelline, hormone de croissance.
Entre les 2, un transporteur diffuse chaque hormone dans les deux types de cellules, chacune de ces hormones inhibant la production de l’autre.

Organisation de l'extrémité d'une radicule de graine
Durant l’hiver, une augmentation passagère de température a peu d’effet sur la synthèse de l’hormone de croissance. Ce sont les fluctuations de température qui vont progressivement amener l’hormone de croissance jusqu’à la périphérie de la radicule, et inhiber l’hormone de sommeil.
Si l’amplitude et la durée des augmentations de température sont insuffisants, la graine ne germera pas.
Mais si la gibbérelline parvient en périphérie de façon durable, elle indiquera la venue du printemps.

Graine en sommeil hivernal
Eveil de la graine au printemps
Ce mécanisme est identique à celui qui détermine le fonctionnement d’un essaim.

Essaims et intelligence artificielle.
L’intelligence artificielle actuelle est résolument orientée vers l’apprentissage sans intervention humaine. Ainsi, un système dédié au langage va découvrir par lui-même les mots, la grammaire, le style de l’écrivain, sans pour autant connaître le sens profond du texte.
Ces systèmes s’inspirent du comportement et des capacités de décision existant dans les essaims d’abeilles, les nuées d’oiseaux ou les bancs de poissons.
Ces systèmes ont aussi été étudiés au sein de groupes humains. Pour cela, un groupe d’individus est confronté à une question et chaque individu, en temps réel, observe le comportement du groupe, choisit de changer ou renforcer son attitude tandis qu’un algorithme analyse le comportement de chacun, sa force de conviction et répond à la question en se basant sur le fonctionnement des essaims naturels.
C’est ainsi qu’en 2018, 40 individus non professionnels et fonctionnant en essaim ont prédit les gagnants des Oscars avec un succès de 94 %. De même, en 2016, l’essaim à prédit l’ordre d’arrivée des quatre premiers chevaux d’un Kentucky derby, alors qu’aucun individu, pris séparément, n’avait pu donner l’ordre exact.
On comprend alors que les plantes, constituées de millions de cellules, puissent se passer de cerveau, puisqu’elles sont elles-mêmes leur propre cerveau.
D’ailleurs, comment les cellules de notre cerveau font-elles pour répondre aux contraintes de l’environnement ? Fonctionnant en essaim, elles trouvent toutes les réponses nécessaires alors qu’aucune prise séparément n’y serait parvenue.
Notre cerveau-organe, si rapide dans ses réactions, aurait-il pour fonction première d’assurer les déplacements vers la nourriture, avant de s’orienter vers l’abstraction ?

http://www.sauvagesdupoitou.com/86/668
https://www.science-et-vie.com/nature-et-enviro/revelations-sur-l-intelligence-des-plantes-48091
http://www.up-magazine.info/index.php/technologies-a-la-pointe/lab/8545-les-graines-des-plantes-ont-en-elles-une-memoire-du-climat
Science et Vie 1203
Science et Vie 1219

Résultat exact :
Les statistiques s'avèrent très importantes lorsqu'il s'agit de tirer des conclusions à partir d’un résultat variable.
Prenons l'exemple d'un problème de mathématiques dans une classe d'école primaire. Sur 20 élèves, 10 auront la moyenne, un seul aura zéro (solution fausse) et un seul 20/20 (solution juste).

Courbe de Gauss

Il en découle que les statistiques ne peuvent indiquer la réponse exacte au problème. Par contre elles décrivent avec précision le niveau moyen d’une classe. Elles vont permettre alors de prendre les mesures nécessaires pour améliorer ce niveau général. D’une manière générale, elles permettent le progrès dans tous les domaines, aussi bien dans l’adaptation au monde réel que dans celui des connaissances abstraites.

Idée de nombre :
Les mathématiques possèdent au moins deux représentations symboliques : les mots et les chiffres indo arabes. Utilisés dans le monde entier, ces derniers fonctionnent en base 10, c’est-à-dire que le code change lorsque le nombre 10 est atteint : la numération passe alors à deux chiffres. Ce code est lié à l’anatomie des mains humaines : par analogie, nos doigts représentent le nombre 10.
Compter en base 10, c’est compter à l’infini en prenant pour base nos dix doigts.

L’apprentissage de la lecture :
Au départ, notre cerveau ne comporte pas de neurones prévus pour la lecture. Cependant, sa plasticité lui permet de s’adapter à ces nouvelles contraintes.

L’écriture est en effet un progrès bien trop récent dans l’histoire de l’humanité pour avoir pu s’inscrire dans notre patrimoine génétique. Celui-ci ne contient pas d’instructions ni de circuits pré établis pour la lecture. Seul l’effort d’apprentissage nous permet de recycler certaines régions dédiées à d’autres activités afin d’acquérir cette nouvelle capacité.

Nous avons vu que le bébé de 2 mois active déjà les aires du langage de son hémisphère gauche, lorsqu’il écoute des phrases dans sa langue maternelle [cf : 03-langage / l’aptitude au langage à 3 mois]. Cet hémisphère possède déjà les circuits neuronaux qui répondent à la voix, et distinguent des syllabes proches comme ‘ba’ et ‘da’. S’il ne possède pas encore la mémoire des mots, le bébé possède la capacité de produire puis d’imiter des sons, avant de parvenir à les moduler et les mémoriser.

    A la naissance le bébé n’a pas de neurones prévus pour la lecture, mais son cerveau possède déjà toute une architecture dédiée au langage.
Bébé : aire cérébrale dédiée au langage

C’est ainsi que, bien avant de pouvoir lire, l’enfant maîtrise le langage. L’imagerie cérébrale montre que, dès les premiers mois de vie (in utero ?), le bébé qui entend sa langue maternelle active déjà les mêmes régions cérébrales que l’adulte.

Comment se fait l’acquisition de la parole dans le cerveau ?
L’audition est indispensable au langage. La première transformation a donc consisté à relier l’aire auditive aux aires du langage.

Cerveau : acquisition de la parole grâce à l'audition

La lecture, pour sa part, dépend des aires visuelles, habilitées à reconnaître les formes environnantes et en particulier les visages.

Cerveau : lien entre les aires visuelles et les aires du langage

Or le cerveau ne possède pas de neurones dédiés à la lecture. Il va devoir créer cette nouvelle fonctionnalité.

Aires des mots dans le cerveau

Pour parvenir à lire, les neurones de la vision vont devoir réussir deux épreuves : changer de spécialité pour reconnaître des lettres et des mots, puis établir un lien avec le mot énoncé par les aires du langage.

Cette capacité de transformation se retrouve à tous les stades de l’évolution, et dans toutes les structures établies.

Durant la lecture, et après 100 ms, l’activation débute dans l’ère visuelle occipitale [1].
70 ms plus tard, elle se propage dans la région temporo occipitale gauche [2].
Ensuite, de multiples régions s’activent dans les aires de l’audition, de la parole, y compris dans le cortex frontal [3].

Développement de l'activité cérébrale dans la lecture

Trois régions se distinguent dans les aires visuelles,:
- une région affectée à la reconnaissance des objets,
- une région affectée à la reconnaissance des visages,
- une région affectée à la reconnaissance des paysages,

Cerveau : aires de la reconnaissance des formes

Pourquoi cette préférence pour l’hémisphère gauche ?
A cause de la présence des aires du langage.
Toutefois, en cas d’ablation de la région occipito-temporale gauche durant les années d’apprentissage à la lecture, c’est la région symétrique de l’hémisphère droit qui va prendre le relais.

Apprendre à lire consiste à accéder, par la vision, aux aires du langage parlé qui sont déjà en place chez l’enfant.

Que se passe-t-il alors, dans le cerveau, lors de l’apprentissage à la lecture ?

En 2010, une équipe internationale de chercheurs a comparé l’activité cérébrale d’adultes analphabètes avec celle de personnes alphabétisées durant l’enfance ou à l’âge adulte. Etude, coordonnée par Stanislas Dehaene (Collège de France, Unité CEA-Inserm-Université Paris Sud 11 de Neuroimagerie Cognitive, NeuroSpin/I2BM) et Laurent Cohen (Inserm, AP-HP, Université Pierre et Marie Curie)].

Chez les analphabètes l’aire visuelle de l’hémisphère gauche sert à la reconnaissance des objets et des visages. On constate, au cours de l’apprentissage, que la réponse aux visages diminue légèrement tandis que la réponse à la lecture augmente.
L’activation cérébrale aux visages est alors en partie transférée dans l’hémisphère droit. Les cellules du cortex visuel se montrent capables de s’adapter à des nécessités nouvelles, et d’abandonner pour cela une capacité ancienne pour en acquérir une nouvelle.

Cerveau : aire de la reconnaissance des visages
Cerveau : aire de la reconnaissance des mots
https://moncerveaualecole.com/le-cerveau-avant-la-lecture/
http://www.lecerveau.mcgill.ca/flash/pop/pop_pres/upop2013_2%20-%20pour%20pdf.pdf
https://www.u-psud.fr/fr/presse/archives/impact_de_l_apprentissage_de_la_lecture_sur_le_cerveau.html
https://presse.inserm.fr/impact-de-lapprentissage-de-la-lecture-sur-le-cerveau/14997/
https://icm-institute.org/fr/actualite/cerveau-lecture-et-ecriture/

Manipulation :
L'habitude de l’adulte, dès qu’il repère les chiffres, est de les lire à l’endroit et de gauche à droite. Il va alors calculer en fonction des critères visibles comme, ici, la répétition des chiffres 6 et 8, et il va chercher des séries…

L’enfant va plutôt manipuler la feuille de papier et, l’ayant retournée, il découvrira la solution.

Manipulation d'objets et découverte par l'enfant

Montaigne, Comenius, William James :
Michel Eyquem de Montaigne (1533-1592), seigneur de Montaigne (Dordogne), était selon les traditions universitaires soit un philosophe et moraliste de la Renaissance, soit un écrivain érudit, précurseur et fondateur des « sciences humaines et historiques » en langue française.

Comenius (1592-1670), était un philosophe, grammairien et pédagogue tchèque.

William James (1842-1910) était un psychologue et philosophe américain. Il est souvent présenté comme le fondateur de la psychologie en Amérique.

Conscience phonologique :
La conscience phonologique est la conscience que les mots sont composés de phonèmes ou de sons. Elle permet de percevoir, de découper et de manipuler les unités sonores du langage telles que la syllabe, la rime et le phonème. En français, il existe environ 36 phonèmes qui peuvent être agencés pour former n’importe quel mot de la langue.

Le phonème : Un phonème constitue la plus petite unité sonore du langage oral. Si on observe la lettre, un phonème correspond au son de celle-ci. Ex : la lettre f correspond au phonème ffff.

La syllabe : Une syllabe est la fusion de phonèmes qui découpent naturellement un mot lorsqu’on le prononce. Ex : coffre = co et fre.

La rime : est constituée de la voyelle et des phonèmes qui suivent. Ex : art = a et rt

Le graphème : est la manière dont est transcrit le d’un phonème. Ainsi, le phonème [o] peut s’écrire o – au – eau.

https://www.educatout.com/edu-conseils/enfants-besoins-particuliers/chroniques/qu-est-ce-que-la-conscience-phonologique-et-l-importance-de-la-travailler-en-bas-age.htm

5 – Le bébé, de la dépendance à l’autonomie :

Le traitement cathartique :
Le traitement cathartique, développé par le médecin autrichien Josef Breuer, est une méthode utilisant l’hypnose pour faire tomber les barrières psychologiques qui inhibent les souvenirs traumatisants du patient. Ces souvenirs, devenus inaccessibles, sont à l’origine de nombreux troubles. Parvenir à se les remémorer de cette manière crée une décharge émotionnelle bien souvent libératrice.

Permanence de l'objet : C’est la connaissance par l’enfant que les objets qui l’entourent existent lorsqu’il les perçoit par ses sens, mais aussi qu’ils continuent d’exister, même s’il ne les perçoit plus.

Jean Piaget, théoricien de ce phénomène, pensait que l’enfant acquiert cette connaissance entre 8 et 12 mois, pendant le stade de développement dit sensori-moteur.

De nouvelles méthodes d'observation, comme la transgression des attentes élaboré par Renée Baillargeon ((Professeur de psychologie à l'Université de l'Illinois Urbana-Champaign) en 1987, ont suggéré que la permanence de l'objet est plus précoce. Si l’on observe le regard des nourrissons, on constate qu’ils ont des attentes face aux objets dès l’âge de 5 mois. Ce résultat reste toutefois controversé.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Permanence_de_l%27objet

Neurones miroirs :
Ce sont des neurones du cerveau qui s’activent aussi bien lorsqu'un individu exécute une action que lorsqu'il observe un autre individu exécuter la même action. Ils s’activent également lorsqu'il imagine cette action.
Considérés comme une découverte majeure en neurosciences, ils joueraient un rôle dans l'apprentissage par imitation et dans les processus affectifs, tels que l'empathie.

https://courspsycho.blog4ever.com/les-neurones-miroirs
Leur activation demeure cependant variable selon les circonstances.

a – Action impossible :
Ils ne s’activent que lorsque le mouvement est réel, par exemple si le bras contourne une partie du corps. Si le bras traverse le corps, les neurones miroirs ne s’activent pas.

b – Action inconnue :
Pour l’enfant et le singe qui n’ont pas appris à réaliser un geste, les neurones miroirs ne s’activent pas.
Il est indispensable d’avoir acquis une représentation motrice de l’action, quelle qu’elle soit, pour que le système miroir se mette en place. Il n’est pas possible de se représenter une action si on ne la maîtrise pas.

c – Action imitée :
Les neurones miroirs s’activent quand on observe pour ensuite imiter.

d - Action mimée ou exécutée :
Chez l’être humain, mimer l’action de saisir un objet génère une activité bien plus faible que si on saisit réellement l’objet.

Aires cérébrales activées lors d'une action réalisée
Aires cérébrales activées lors d'une action mimée
Action exécutée.
Action mimée.

Chez le singe, au contraire, les neurones ne s’activent pas si l’on se contente de faire semblant de saisir un objet. Leur capacité de représentation ne tient compte que de la seule réalité des faits.

La représentation motrice des gestes n’est pas la seule à s’activer.
D’autres aires cérébrales sont impliquées comme :
Les cortex somato-sensoriels primaire et secondaire dans la sensation d’être touché.
Le cortex somato-sensoriel secondaire lorsqu’on observe quelqu’un d’autre être touché.

Enfin, ce système miroir englobe d’autres systèmes sans pour autant qu’ils possèdent des neurones miroirs.
Ainsi, lorsque la permanence de l’objet est acquise, il n’est pas nécessaire de voir la fin de l’action pour les voir s’activer.

Voir aussi :
INSERM https://apprendreaeduquer.fr/une-animation-pour-decouvrir-les-neurones-miroirs/

L’apparition du langage :
Vers la fin de la première année et jusqu'à environ 18 mois, le nourrisson prononce ses premiers mots. Vers 18-24 mois, il commence à agencer deux mots puis plusieurs mots dans une production articulée. Entre 20 et 30 mois, l'enfant commence à utiliser des éléments de syntaxe, comme les pronoms ou des terminaisons marquant le pluriel. De même, il va utiliser des règles de grammaire et les généraliser.

Aires cérébrales activées lors d'une action oe de son observation
Aires cérébrales activées lors du langage parlé
Neurones activés lors d’une action ou de son observation.
Région cérébrale activée lors du langage parlé.

L’aire dans laquelle on trouve les neurones miroirs correspond à l’aire de Broca, spécialisée dans le langage parlé.
Cette aire de Broca contrôle aussi les mains. Cette constatation amène à émettre l’hypothèse que la compréhension du langage des gestes est l’étape indispensable avant de créer des mots décrivant ces gestes.

6- La conscience de l'enfant :

Réseau de l'introspection :
    Étude de David Edward, de l'impérial collège de Londres, sur le cerveau de fœtus à partir de 29 semaines et de nouveau-nés jusqu’au deuxième mois.

Primates :
    Il existe de nombreux ordres de mammifères, l’homme appartenant à l’ordre des primates, dont les plus anciens représentants sont datés de – 55 millions d’années.
Au sein de cet ordre, l’homme appartient à la famille des « hominoïdae » où il est apparenté au gibbon, à l’orang-outan, au gorille et au chimpanzé. La particularité des hominoïdae est l’absence de queue. Leur ancêtre commun a acquis un nez à la place d’une truffe, il n’a pas de vibrisses, ses orbites sont fermées, ses narines ouvertes vers le bas, pas de troisième prémolaire et surtout ses vertèbres caudales se réduisent à un coccyx.

La comparaison des gènes homologues entre hominoïdae indique que les gènes humains présentent de plus grandes similitudes avec ceux du chimpanzé qu’avec ceux du gorille, de l’orang-outan et du gibbon. Ensemble, ils appartiennent à la branche « hominini ». Le chimpanzé est aujourd’hui considéré comme l’espèce la plus proche de l’Homme.

Au départ, la lignée humaine a évolué uniquement en Afrique. Au cours de cette évolution, les « Homo sapiens » apparaissent il y a 200 000 ans puis, à partir de – 70 000 ans, ils envahissent toutes les régions du monde, supplantant les populations d’Homo plus anciennes.

https://www.annabac.com/cours-en-ligne/l-homme-un-primate-au-sein-des-primates
https://planet-vie.ens.fr/thematiques/evolution/hominoides-hominides-hominines-et-les-autres

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Raisonnement par analogie :
    Une analogie est une comparaison, une correspondance, un rapport de ressemblance entre deux choses, deux personnes, deux situations ou deux notions différentes qui possèdent des points communs d'ordre physique, intellectuel, moral, etc.
Le processus de pensée qui la caractérise consiste à remarquer une similitude entre deux choses, de nature ou de classe différente. En effet, si la comparaison porte sur deux choses ou personnes de même type, il s'agit d'une ressemblance,

 
    Ressemblance.
 

    alors que si elles sont de classe différente, il s'agit d'une analogie.

Analogie.    

    Le raisonnement analogique nous permet aussi de faire correspondre une situation antérieure à une situation nouvelle qui lui ressemble.
Emmanuelle Volle, neuroscientifique dans l’équipe de Bruno Dubois et Richard Lévy, a montré que le raisonnement par analogie dépendait de la région la plus antérieure du cortex préfrontal gauche. Ce réseau cérébral permettrait d’apparier et d’intégrer les éléments nécessaires pour former une analogie.

http://www.toupie.org/Dictionnaire/Analogie.htm https://icm-institute.org/fr/actualite/le-raisonnement-par-analogie-revisite/

IRMf : L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) est une adaptation de l'imagerie par résonance magnétique qui permet de visualiser, de manière indirecte, l'activité cérébrale. Utilisée pour l'étude du fonctionnement du cerveau, elle consiste à enregistrer des variations cérébrales locales du flux sanguin lorsque ces zones sont activées. En effet, toute activation neuronale va s’accompagner d’une augmentation locale de la circulation sanguine afin de couvrir les besoins métaboliques liés à cette activation. Ceci va modifier le rapport local entre oxyhémoglobine et désoxyhémoglobine, entraînant l’apparition d’un signal magnétique qui peut être mesuré(signal BOLD).
    Plus récemment, des techniques permettent également d’identifier les fibres unissant les aires cérébrales entre elles (méthode de diffusion, ou tractographie).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Imagerie_par_r%C3%A9sonance_magn%C3%A9tique_fonctionnelle
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1957255714706777
https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/neurosciences/voir-le-cerveau-penser-7238.php


Alison Gopnik (née le 16 juin 1955) est professeur américain de psychologie et professeur affilié de philosophie à l'Université de Californie, Berkeley. Elle est connue pour ses travaux dans les domaines du développement cognitif et du langage, se spécialisant dans l'effet du langage sur la pensée, le développement d'une théorie de l'esprit et l'apprentissage causal.
(Le bébé philosophe. Ed Le Pommier 2010)

Mutatis mutandis est une locution latine, signifiant littéralement : « ce qui devait être changé ayant été changé », et que l'on pourrait traduire de façon plus actuelle par : « une fois effectués les changements nécessaires ». Cette locution indique donc au lecteur que l'on va procéder quant au fond à une analogie, à un rapprochement de deux situations similaires, desquelles on soustraira volontairement les dissemblances « devant être changées » pour qu'un rapprochement puisse avoir lieu.

La conscience d'accès est la conscience qui nous permet d'agir rationnellement. Cette conscience serait celle sur laquelle peuvent travailler les neurosciences.
La notion de conscience d’accès est relationnelle : elle est consciente à cause des relations qu’elle a avec nos autres pensées, nos actions et nos discours. C’est aussi une notion fonctionnelle : les états conscients sont définis comme ceux qui gouvernent le raisonnement et contrôlent les mouvements volontaires.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ned_Block

La conscience phénoménale : désigne la capacité à être le sujet d'une expérience consciente. Elle définit la conscience en tant qu'ensemble d'expériences caractérisant le « vécu » ou le « ressenti » d'un sujet. Contrairement à la conscience définie comme « cognition », la conscience phénoménale est associée à une expérience qualitative, telle que la perception des couleurs, la sensation de chaud ou de froid, le sentiment d'anxiété, etc.
Contrairement à la conscience d’accès, elle serait non-relationnelle et non-fonctionnelle.

Des arguments permettent de distinguer les deux consciences.
Ned Block propose un exemple quotidien qui montre qu'il peut y avoir conscience phénoménale sans conscience d'accès : "j’entends une tondeuse à gazon dehors, et sans m'en rendre compte je me mets à parler plus fort. Plus tard, à un moment donné, je m'en rends compte, et je raisonne alors et décide d'aller fermer la fenêtre. En un sens j'étais conscient de la tondeuse à gazon dès le départ, en un autre sens j'en ai pris conscience au moment où j'ai décidé de fermer la fenêtre".
La conscience de départ est la conscience phénoménale, la suivante est la conscience d'accès. Ned Block propose aussi d'utiliser cette distinction pour comprendre la notion freudienne d'inconscient. Un événement inconscient, selon cette analyse, est un événement conscient au sens de la conscience phénoménale mais pas au sens de la conscience d'accès.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conscience_ph%C3%A9nom%C3%A9nale
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ned_Block

Développement de la conscience.

Les statistiques chez le bébé :
    La fréquence statistique des sons influe sur le cerveau des tout-petits.
Dans une étude réalisée sur des enfants de 6 mois à Seattle, aux États-Unis, et à Stockholm, en Suède, il a pu être démontré que chaque groupe se concentrait déjà sur les voyelles de sa langue natale. L'environnement linguistique commence très tôt à imprégner le cerveau du bébé et à influencer la manière dont il perçoit les sons.
Il semble qu'apprendre des sons entre 6 et 12 mois permet d'établir dans le cerveau des connexions associées à sa langue maternelle et à celles auxquelles l'enfant est exposé au cours cette période.
Une deuxième forme d'apprentissage statistique du langage permet aux enfants de reconnaître des mots dans leur globalité : Jenny Saffran, aujourd'hui à l'université du Wisconsin à Madison, et ses collègues ont été les premiers à découvrir que les bébés utilisent l'apprentissage statistique pour saisir les sons de mots complets. Au milieu des années 1990, ils ont publié des données montrant qu'un enfant de 8 mois apprend des unités de base similaires à des mots en se fondant sur la probabilité qu'une syllabe en suive une autre.

La statistique est la discipline qui étudie des phénomènes à travers la collecte de données, leur traitement, leur analyse, l'interprétation des résultats et leur présentation afin de rendre ces données compréhensibles par tous. C'est à la fois une science, une méthode et un ensemble de techniques.

https://www.pourlascience.fr/sd/neurosciences/le-bebe-un-linguiste-en-herbe-9145.php
https://fr.wikipedia.org/wiki/Statistique

Le raisonnement causal est un raisonnement qui s'appuie sur le principe que tout fait a une cause et qu'une cause produit des effets. Ce raisonnement est souvent utilisé pour expliquer un fait, de manière simple, parfois naïve, mais compréhensible, en science ou dans la vie courante.

https://www.fondation-lamap.org/fr/page/34822/le-raisonnement-causal-chez-lenfant

Antonio Damasio, professeur de neurosciences, de neurologie et de psychologie, dirige l'institut du cerveau et de la créativité à l'université de Californie du Sud, à Los Angeles.
Il est professeur adjoint à l'institut Salk de la Jolla.

Evolution du système nerveux :
    Chez les animaux, le système nerveux central intègre les informations sensorielles et envoie des ordres moteurs dans l’organisme. Chez les vertébrés, le cerveau présente, à sa périphérie, un cortex organisé en couches cellulaires, tandis que chez les arthropodes et les vers annélides, il se caractérise par la présence de structures sensorielles arrondies, les corps pédonculés. Or, il semble qu’une ébauche du système nerveux des vertébrés était déjà établi au Précambrien : le cortex cérébral des vertébrés et les corps pédonculés des annélides auraient la même origine ancestrale : une structure nerveuse qui s’est différenciée chez un ancêtre commun vivant dans la mer il y a 600 à 550 millions d’années.
À partir de cette origine commune, plus de 500 millions d’années d’évolution divergente les ont rendus très différents.

Le ver annélide Platynereis dumerilii.

    Au cours de l’évolution animale, les neurones — cellules douées d’activité électrique apparues chez les cnidaires (méduses, anémones) il y a quelque 680 millions d’années — se sont regroupés en ganglions lorsque les organismes ont acquis une symétrie bilatérale.

En étudiant des larves du ver annélide marin Platynereis dumerilii, les chercheurs ont produit une carte génétique 3D des corps pédonculés en développement, qu’ils ont comparée à celle des corps pédonculés de l’embryon de drosophile et à celle du cortex cérébral, ou pallium, de l’embryon de souris.

Il en est ressorti qu’une combinaison unique de gènes s’exprime dans les structures nerveuses de Platynereis et de la souris. les chercheurs en ont conclu que les deux empreintes moléculaires sont « trop similaires pour être d’origines indépendantes, aussi ces organismes doivent posséder un précurseur commun ».

Urbilateria, le possible ancêtre commun, ressemblerait à une sorte de ver marin doté d’un ou plusieurs noyaux de neurones capables d’intégrer les signaux sensoriels de l'environnement. Ultérieurement, ce plan neuronal de base aurait évolué en structures plus complexes jusqu’à atteindre le niveau que nous connaissons chez les mammifères.

Possible ancêtre commun des vers annélides.

https://www.pourlascience.fr/sd/neurosciences/un-cerveau-ancestral-de-600-millions-dannees-10679.php

Equilibre homéostasique :
     Définie par Claude Bernard, c'est la capacité d'un système quelconque à conserver son équilibre de fonctionnement en dépit des contraintes qui lui sont extérieures (régulation de la température, de la glycémie...).

Protosoi :
    Le « soi » désigne la connaissance de soi, émergeant du système perceptivo-moteur, qui permet de se distinguer et de se différencier du reste du monde.
Dans sa forme la plus primitive, il est qualifié de protosoi.

Produits par le protosoi et issus du tronc cérébral, les sentiments primordiaux (plaisir et douleur) reflètent l’état du corps. Ils s’élargissent ensuite aux différents sentiments émotionnels. Même les images mentales les plus complexes qui ne relèvent pas du sentiment n’existent que parce qu’elles sont couplées avec des sentiments.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ant%C3%B3nio_Dam%C3%A1sio

Le thalamus :
    Le thalamus représente le principal noyau diencéphalique. Ses nombreuses subdivisions nucléaires relaient des informations motrices, sensitives, sensorielles et associatives.
Il serait impliqué :
- à l'état de veille, dans le transfert et le filtrage des informations sensorielles périphériques vers le cortex, et dans l'activation générale du cortex cérébral (vigilance).
- lors du sommeil lent, dans la déconnexion du cortex d'avec les stimulations sensorielles, et dans des processus de consolidation de la mémoire.

http://www.chups.jussieu.fr/ext/neuranat/morphologie/GanglionsBase/index.html https://fr.wikipedia.org/wiki/Thalamus

Les ganglions de la base :
    La définition anatomique des noyaux gris centraux comprend :
- le corps strié zoom (putamen, globus pallidus et noyau caudé)
- le claustrum (avant-mur)
- l'amygdale
Le complexe amygdalien est habituellement étudié dans le cadre du système limbique.

L’aire tegmentale ventrale (ATV), un groupe de neurones situés en plein centre du cerveau, est particulièrement importante dans le circuit de la récompense. Elle reçoit de l’information de plusieurs autres régions qui l’informent du niveau de satisfaction des besoins fondamentaux ou plus spécifiquement humains.
Les scientifiques ont découvert deux signaux différents transportés par deux types de neurones qui parcourent le circuit de la motivation du pallidum ventral. Des signaux inhibiteurs sont responsables d’un comportement de recherche d’une récompense et de plaisir, et des signaux excitateurs provoquent la fuite des souris pour échapper au stress.
L'amygdale est un ensemble de noyaux sous-corticaux situé dans le lobe temporal médial rostral. Les différents noyaux sont :
- les noyaux basolatéraux qui reçoivent des projections des aires corticales sensorielles et associatives du lobe temporal et de l'insula.
- les noyaux centraux qui participent aux réponses émotionnelles. Ils reçoivent des afférences viscéro-sensorielles des noyaux solitaire et parabrachial, ainsi que des noyaux basolatéraux de l'amygdale.
- les noyaux corticomédiaux échangent des informations avec le bulbe olfactif. Ils seraient impliqués dans la régulation émotionnelle liée aux stimuli olfactifs (comportements alimentaires et reproductifs).

http://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_03/d_03_cr/d_03_cr_que/d_03_cr_que.html
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/comment-le-cerveau-trace-t-il-la-frontiere-entre-plaisir-et-douleur-essentielle-a-notre-motivation_140247
https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_limbique

Fusion avec l’Univers :
    Les chamans ou les moines bouddhistes, entre autres, s’entraînent à moduler leurs ondes cérébrales par la méditation ou des techniques aboutissant à la transe ou l’état extatique. En Occident, d’autres méthodes regroupées dans l’enseignement de la sophrologie ont pour but d’étudier ou obtenir des changements de l’état de conscience Dans toutes ces méthodes le sujet perd plus ou moins la notion de soi de l’espace et de temps.
Dans les états les plus extrêmes il peut vivre une expérience de fusion totale avec l'univers, avec une sensation de sagesse et d’amour infini.

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/le-cerveau-dans-tous-ses-etats_107838
https://www.pourlascience.fr/sd/neurosciences/comment-la-meditation-modifie-le-cerveau-8322.php

Insectes et personnalité : Les fourmis révèlent l’incroyable capacité des insectes à agir comme les organismes les plus évolués. Elles sont capables de s’associer et de coopérer dans l’intérêt commun. Construisant des abris complexes ou à la recherche de nourriture, certaines peuvent aussi ne trouver aucun emploi. Elles peuvent également se livrer à des guerres contre d’autres colonies et prélever des esclaves.
En Côte d’Ivoire, l’observation de la lutte entre ces insectes et les termites a révélé des mœurs quasi militaires et un service de santé des armées très efficace.
En 2017, des chercheurs avaient observé des membres de la famille des Megaponera analis se porter au secours de l’une d’elles, la porter et la ramener au nid. Depuis, ils ont pu filmer des fourmis apposer, sur les plaies de leurs blessés, leur salive antibactérienne qui leur permet de lutter contre les infections. Cette technique leur permettrait de sauver 80 % de leurs congénères.

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/03/12/les-fourmis-redoutables-strateges-militaires_5269745_1650684.html