Le rêve et les grandes religions.


2 - L'Islam :

    Le Prophète Muhammad a dit :
"Le rêve provient de trois sources : il peut être une vision opérée par Allah, ou une perte provoquée par Satan ou le résultat des pensées qui animent l'intéressé à l'état de veille et se transforment en images au cours du sommeil". (Boukhari n°6499 et Mouslim n°4200)

Les rêves sont donc de trois sortes :
    1 - des rêves de source divine (rahmani),
    2 - des rêves de source satanique (shaitani),
    3 - et des rêves de source humaine (nafsani).

La kaaba.
Kaaba - La Mecque.

Ibn Hajar distingue quant à lui deux catégories:
    - Les rêves qui se révèlent vrais. C'est-à-dire les rêves des prophètes et leurs pieux successeurs. Le rêve vrai est celui qui se traduit fidèlement dans la réalité.
    - Et ceux qui ne contiennent aucune information utile.
Ces derniers peuvent renfermer des manoeuvres sataniques pour perturber le rêveur, on peut y voir des anges conseillant de se livrer à des actes interdits, mais il peut s'agir également de ses propres pensées que l'on voit se concrétiser ou reproduire le quotidien (Fath al-Bari, 12/352-354).

    Les rêves des prophètes sont une révélation divine.
Par contre le rêve du simple croyant a peu de valeur : seulement un quarante sixième de la prophétie

    Le rapport du rêve à la réalité est fonction de la franchise du rêveur
Selon Abou Hourayra, le Messager d'Allâh a dit :
"Ceux d'entre vous qui ont les rêves les plus vrais, sont ceux qui ont le parler le plus véridique". (Al-Boukhâri et Mouslim)

    Cependant subsiste la dualité, voire l'opposition, entre le bien et le mal.
Selon Abou Saïd Al-Khoudri, le Prophète a dit:
"Quand l'un de vous voit en rêve quelque chose qu'il aime, cette vision ne provient que d'Allâh le Très-Haut.".
«Et quand il y voit quelque chose qu'il n'aime pas, cette vision ne provient que du Diable. et qu'il n'en parle à personne". (Al-Boukhâri n°6584 et Mouslim n°5862)

Ainsi, sur deux types de rêves, un seul pourra être accepté, et servir dans la vie du rêveur, l'autre étant immédiatement rejeté. D'autre part, la partie la plus importante reconnue par la psychologie, exprimer pour être apaisé (que l'on retrouve dans la confession : reconnaître pour être pardonné) est exclue.

    Le bien et le mal apparaissent donc indissociables de la nature humaine. L'homme se décharge en accusant (ou en remerciant) des forces à qui il fait endosser toute la responsabilité.
Là encore, sur deux types de rêves, l'un aura valeur d'enseignement, mais pas l'autre. Qu'adviendrait-il, de nos jours, d'un langage ou le "oui" serait admis, et le "non" à jamais banni du vocabulaire?

    Conclusion :
    La partition dans les catégories de rêve se fixe... Il y a ceux que l'on retient : ils véhiculent un enseignement prophétique important pour le groupe.
Ceux qui concernent l'individu sont négligeables.
Le Bien et le Mal sont différenciés dans le rêve.
Pour que le rêve parle vrai, le rêveur ne doit ni mentir ni se mentir.

    Nous nous permettrons ici la même remarque que celles faites pour les rêves de l'égypte antique : le rêve peut-il être réellement compris si une partie des images qu'il génère est censurée? Peut-être serait-il nécessaire de comprendre le mal pour le transformer en bien?



« Seuls les rêves agréables proviennent de Dieu. »



3 - Les rêves selon le Nouveau Testament : (suite)