« Le dessin est un langage, il permet d'exprimer l'indicible, l'inexplicable, l'unique,
et d'en dire l'intensité et toutes les nuances
à travers la composition dont les modalités peuvent être d'une variété quasi infinie.
S'il n'y a qu'un seul mot juste, il y a une multitude de façons d'exprimer ce mot par le dessin. »
Jacqueline Royer




A la source du langage,
La communication par l'image.







    Préambule :
    Ce travail est un essai qui propose une explication simple aux multiples œuvres artistiques laissées par les hommes de la préhistoire de par le monde.
En effet, la compréhension des innombrables graphismes que nous ont laissés les hommes de la préhistoire se heurte à deux difficultés : si les sites où l’on retrouve ces œuvres sont datés, cet âge est parfois remis en question par des méthodes de datation plus récentes. C’est ainsi que ceux qui ont pu être datés par la méthode Uranium-Thorium ont vu leur âge repoussé de 10 000 ans par rapport à la méthode au carbone 14.
    De plus, comment exploiter les multiples œuvres qui, dans un même lieu, se sont échelonnées sur de longues périodes et présentent des images et des styles bien différents selon l’époque et selon l’artiste qui les a produites ?
C’est pourquoi, pour comprendre ces œuvres, nous nous attacherons non au lieu qui les rassemble, mais à l’évolution de leur style.

    En raison de la complexité du sujet qui ne peut être traité que par des spécialistes, nous ne pourrons nous appuyer que sur peu d’exemples, avec de possibles erreurs.
Pour cela, cette étude ne doit pas être considérée comme un travail scientifique de référence, mais comme une proposition nécessitant confirmation par les préhistoriens et linguistes.

3 – L’évolution de la communication par le graphisme – de l’art rupestre aux symboles écrits :

    On peut supposer à juste titre que les peintures rupestres traduisent au départ une vision du monde conforme à la réalité, comme on le constate dans le développement artistique de l’enfant. Mais il se trouve que, peu à peu, cette représentation du monde s’est faite à l’aide de symboles peints ou gravés très différents de la réalité.

De l'image à son expression symbolique.

    Pourquoi et comment s’est réalisée cette transformation de la représentation de la seule réalité à une représentation symbolique ?

    Avant de pouvoir dater historiquement l’apparition des différentes écritures, les chercheurs estimaient que toute écriture provenait de l’ancien Sumer, en Mésopotamie. Cette théorie, considérait qu’à partir de cette origine, elle aurait évolué au fil des migrations, des besoins de communication des différentes populations et des besoins du commerce.

    Aujourd’hui, les chercheurs admettent que l’écriture s’est développée indépendamment dans quatre civilisations anciennes au moins: l
- la Mésopotamie, entre 3400 et 3100 ans av. J.-C.,
- l’Égypte, environ 3250 av. J.-C.,
- la Chine vers 1200 av. J.-C.
- et les zones de plaine du sud du Mexique et du Guatemala (vers 500 av. J.-C.).

    En ce qui concerne la Mésopotamie et l’Égypte, malgré la proximité des territoires et des dates d’apparition de l’écriture, les historiens admettent aujourd’hui que les différences de structure et de style des écritures mésopotamienne et égyptienne suggèrent qu’elles se sont développé indépendamment l’une de l’autre. L’influence réciproque demeure possible, mais limitée.

    En ce qui concerne la Chine, l’écriture ossécaille, utilisée du XV e au X e siècle av. J.-C. sur des os ou des écailles, apparaît comme une invention totalement indépendante.
    Pour suivre le cours possible de l’évolution de l’image vers l’écriture, nous ne tiendrons compte que de l’évolution progressive de l’image au sein même du graphisme, sans nous préoccuper de la datation ni du lieu où l’on a retrouvé cette image. En effet, l’évolution de ce graphisme dépend avant tout de l’artiste, de ses capacités créatrices, et de son milieu culturel.

L'apparition de l'écriture.

« Les représentations rupestres, un art ou une écriture ? »

    A - La transformation de la réalité – De la pensée à l’écriture :

        a – La pensée symbolique :

    Pour Francesco d’Errico, pensée symbolique et langage] sont inséparables pour assurer la transmission de ses pensées à des interlocuteurs multiples, y compris aux générations suivantes, ce que seul le langage peut faire. » La date de 40 000 ans a longtemps prévalu pour situer dans le temps l’émergence de cette forme de pensée.

    Pourtant, la pensée symbolique a émergé bien avant le langage, avec l’apparition de la vision. En effet, il a fallu que les cellules cérébrales réceptionnent et interprètent certaines ondes électromagnétiques (devenues alors « visibles »), pour transformer l’objet extérieur en image, puis nommer cette image par les sons et les cris. Une autre adaptation a permis au cerveau, grâce à l’acquisition de l’habileté manuelle, de représenter l’objet symbolique présent dans l’imagerie mentale sur un support extérieur (communication par le dessin).

Objet réel et activité cérébrale (pensée symbolique)

Activité cérébrale motrice et dessin.

    La pensée symbolique est donc cette activité cérébrale qui nous permet de nous représenter un être, un objet ou un fait en dehors de sa présence. Présente dans le cerveau grâce à la vision, on peut déjà se permettre d’attribuer cette capacité de codage de l’information à tous les êtres vivants qui sont capables de voir, alors même qu’ils sont incapables de reproduire l’objet ou la fréquence sonore perçue en image sur un support. En effet, tout être vivant part de ce qu’il voit pour le transformer en réaction motrice, par exemple la chasse ou la fuite.

Vision.

Action motrice .

    On peut donc objecter que si le langage permet de représenter la pensée symbolique et de la partager, cette dernière n’est pas directement à l’origine de l’éclosion du langage. D’autres facteurs sont en jeu comme la coopération au sein des espèces.

        b - La parole, un système instantané de communication :

    Succédant aux autres moyens de communication (gestuelle et expression des émotions), le langage articulé est devenu indispensable au partage de la pensée symbolique, laquelle s’appuie essentiellement sur la reconnaissance visuelle des comportements (approche rassurante ou menaçante par exemple).
Ce langage s’appuie essentiellement sur deux de nos sens, la vision et l’ouïe.
Sa fonction peut être comparée à la fonction de la mémoire vive d’un ordinateur qui permet de transmettre une information dont la durée de vie va être le plus souvent limitée à l’échange en cours.

    Le langage articulé, en tant qu’expression sonore, a pu d’abord informer d’un danger, puis transmettre les sentiments du locuteur. C’est ainsi que nous employons constamment des mots pour susciter en autrui un état d’âme semblable au nôtre, lui faire connaître nos perceptions, nos émotions, nos désirs ou nos ordres.
De plus, nous faisons passer ainsi, outre des informations pratiques, des connaissances et des idées qui, grâce à la mémorisation, vont se transmettre d’une génération à une autre et favoriser l’apprentissage. Loin de se figer, cette transmission orale des connaissances va pouvoir évoluer au fil des générations.

        c - L’écriture une mémoire qui résiste au temps :

    Après le développement d’une syntaxe qui a permis au langage d’évoquer le passé, le futur, ou encore des scènes imaginaires, il restait à fixer l’information afin de la transmettre vers des environnements lointains, temporels ou spatiaux. C’est l’écriture qui a permis de développer cette nouvelle capacité.

    Consistant en un codage du langage articulé, elle s’appuie essentiellement sur la vision et utilise, dans ses formes les plus évoluées, des symboles, signes ou lettres à même de représenter des mots et des phrases. Apparue il y a 5 à 6000 ans, elle s’exprime sous trois formes : les hiéroglyphes, les idéogrammes et l’alphabet.

Elle peut être comparée à la mémoire morte d’un ordinateur.

    De plus, résistant au temps, la force de l’information écrite est de conserver son intégrité au fil des générations. Toutefois, elle peut être amenée à figer un apprentissage qui aurait naturellement évolué grâce à des apports nouveaux.

Alors que le cri exprime l’intensité de l’émotion vécue, le langage articulé va peu à peu perdre cette capacité en devenant capable d’informer de l’émotion vécue. C’est ainsi que dans toute guerre il y a ceux qui vivent la guerre et les sentiments qui l’accompagnent, et ceux qui savent qu’il y a une guerre sans pour autant se sentir concernés.

Emotion.

Information.

    Jusqu’ici, le langage articulé avait permis à l’homme de poursuivre et améliorer son intégration dans le monde. Aujourd’hui, étrangement, ce langage si performant subit une altération. La pensée qui l’anime l’amène à l’inverse de ce pourquoi il s’était développé : fait pour informer de la réalité, il peut devenir aujourd’hui le moteur de la désinformation.

C’est cette réalité que les représentations graphiques des premiers hommes traduisaient.

« Pour communiquer sa perception de la réalité,
la pensée
a débuté par l’expression vocale
pour se prolonger dans l’expression graphique. »

    B – Par quels chemins le langage a-t-il évolué vers l’écriture ?

    La parole étant volatile, les communautés humaines, dont la croissance imposait les échanges commerciaux, ont alors cherché à conserver l’information.

    Si l’apparition de l’écriture est relativement récente, on ne peut cependant considérer qu’elle soit apparue brusquement. Par quoi a-t-elle été précédée ?
On constate alors que les images sont apparues des dizaines de millénaires avant l’écriture, et que toutes deux ont la même fonction : décrire l’environnement ou décrire des situations vécues.
Ainsi, bien avant l’écriture, les outils puis le graphisme nous ont montré leur capacité à conserver l’information, au point que nous pouvons aujourd’hui en suivre l’évolution tout au long des ères géologiques. Aussi est-ce grâce à leurs œuvres que les peuples qui nous ont précédés nous parlent encore.


    Voyons donc comment s’est fait le passage du langage à l’écriture au cours des millénaires.
Pour cela, nous allons utiliser le système d’apprentissage et de compréhension dont est doté notre cerveau : le raisonnement analogique.

        a – La réalité sans expression graphique :

    Que nous montre la « réalité », c’est-à-dire ce que nous percevons de notre environnement grâce au travail travail extraordinaire exécuté par notre cerveau ?


    Les scènes que nous observons paraissent simples. Elles dépendent pourtant de l’action coordonnée de milliards de neurones. Certains réceptionnent des ondes, d’autres les trient en fonction de la forme ou de la couleur, d’autres enfin les réassemblent en image à deux puis trois dimensions.
Cependant, cette image n’existe pas dans le cerveau. Seules des régions dans lesquelles s’activent des neurones peuvent être distinguées par électroencéphalogramme.

    Au cours des temps reculés qui nous intéressent, l’image se construisait tout comme aujourd’hui dans le cerveau de l’individu, qu’il soit animal ou humain, sous la forme d’une activité cérébrale : elle n’avait pas besoin d’être reproduite sur un support car elle suffisait à une adaptation immédiate aux conditions environnementales.
Aujourd’hui, les animaux n’ont pas besoin de dessiner ou écrire pour se souvenir des lieux propices, du chemin pour y parvenir, et pour partager une information. L’être humain, lui, a besoin d’images ou d’écriture, et il commence dès l’enfance alors que, tout comme l’animal, il sait seulement s’exprimer par des sons et des expressions corporelles.

        b - L’apparition du dessin :

    Les raisons qui ont poussé ces civilisations disparues à laisser une empreinte indélébile de leur passage ne seraient-elles pas les mêmes que celles qui poussent l’enfant à essayer de représenter ce qu’il voit ?
    Pourquoi l’enfant a-t-il besoin de tracer des traits sur une feuille, puis de dessiner ? En découvrir la raison permettrait peut-être de savoir pourquoi l’homme de la préhistoire a fait de même.
Le plus logique paraît alors de penser que ce dernier a simplement eu envie de dessiner le monde qui l’entourait. Les dessins d’enfants d’aujourd’hui sont remplis de reproductions des choses et êtres qui l’entourent : maisons, voitures, famille...

    Plus tard, affirmer sa personnalité en marquant son territoire le pousse à « taguer » toute surface visible.

    Comme c’est le cas aujourd’hui pour un adulte qui retrouve, sur un arbre, une gravure de l’époque de son adolescence, les hommes de la préhistoire ont pu aussi découvrir, alors qu’ils n’avaient pas encore de moyens d’information durable, qu’ils pouvaient utiliser la gravure pour transmettre les lieux de chasse ou de danger aux générations à venir.


    Nombreuses sont les raisons qui ont pu amener l’homme à graver sur la pierre : occuper un moment d’oisiveté, se souvenir d’un événement important, et, plus tard, communiquer avec ses semblables en marquant son territoire.
Mais il est plus probable que les toutes premières images n’aient jamais eu un but de communication. Comme on le constate chez les enfants, la curiosité et la découverte des couleurs et du monde environnant a pu simplement donner envie à l’homme de représenter ce qu’il voyait.
Il a même pu s’agir d’automatismes, tels que ceux qui poussent à dessiner sur le sable ou griffonner sur une feuille de papier tandis que nous téléphonons.


    C’est bien plus tard, lorsque les groupes ont pris de l’importance, que la communication est devenue nécessaire. L’image figée a alors suivi l’essor des besoins.
Elle s’est peu à peu enrichie d’images différentes pour traduire des situations et des pensées différentes, aboutissant à une représentation de plus en plus poussée du réel.

Cette richesse apparaît dans l’ensemble des images qui précédent l’avènement des écritures.

    Si l’on résume la situation, une chronologie générale de l’évolution de l’homme et de ses capacités créatrices a pu être inscrite dans la gravure ou le dessin au fil des centaines de milliers d’années, mais cette évolution générale masque l’évolution de la pensée créatrice, une pensée qui diffère entre chaque groupe humain selon ses activités (chasse, élevage...), ses migrations, son environnement, mais aussi entre chaque individu.

    C’est donc inspirés par l’évolution du dessin d’enfant que nous allons tenter de comprendre l’expression graphique des hommes qui nous ont précédés.

    Ce faisant, et à défaut de savoir pourquoi l’homme de la préhistoire gravait ou dessinait, nous pouvons essayer de comprendre comment son graphisme a évolué, et saisir le développement de sa pensée au cours des millénaires où il a peu à peu compris l’importance des images pour communiquer son savoir.
En suivant l’évolution de l’habileté de ses mains nous découvrirons alors la façon dont son esprit interprétait le monde, depuis le gribouillage jusqu’à la découverte de la perspective.

Ses premières réalisations sont très anciennes et constituent ce que l’on nomme aujourd’hui l’art rupestre et l’art pariétal.

    Il va de soi qu’une telle proposition ne saurait avoir pour ambition de remettre en question les recherches en cours sur le sujet, mais elle pourrait suggérer une interprétation simple aux créations de nos prédécesseurs, complétant ainsi l’éventail des théories scientifiques.

        c – Comment évoluent les dessins d’enfants ?

    Pour mener à bien cette étude comparative, nous nous appuierons sur les travaux de Georges-Henri Luquet (Le dessin enfantin, 1927), et Jacqueline Royer (Que nous disent les dessins d’enfants ? 2005) pour évaluer la progression dans les représentations de Neandertal et Sapiens.
Nous laisserons ensuite aux chercheurs le soin de confirmer ou infirmer la validité de ce travail.

            1 - Le dessin de l'enfant entre un et deux ans - la découverte :
    A partir d’un an, armé d’un crayon, l’enfant part à la découverte de ses instruments, il commence à gribouiller sur sa feuille. Quoi de plus magique que de voir des traits apparaître sur une feuille vierge. Cette découverte se complète par une découverte des couleurs.
Il ne sait pas encore tenir son crayon, mais il apprend à contrôler les mouvements de sa main tandis que ses tracés vont progressivement devenir intentionnels.
Cette étape va durer jusqu’à l’âge de 3 ans.

  (12 mois)

            2 - Entre deux et trois ans - le réalisme fortuit :
    Durant cette période, le trait part dans tous les sens.
L’enfant ne cherche pas à reproduire ou représenter quelque chose de réel. Il explore les résultats obtenus avec les supports et différents outils et dont il dispose.

    A partir de ces barbouillages, l’enfant va commencer à orienter son trait, réalisant des zig-zags, des lignes droites ou des arrondis. C’est à la suite de cette période d’expérimentation que le tracé de notre jeune chercheur va prendre l’apparence d’un objet. Parmi ces traits variés, une forme reconnaissable peut apparaître constituant le réalisme fortuit.

  Lignes brisées.

  Arrondis.

  Yeux.

    Progressivement, l’acte hasardeux va devenir intentionnel et représentatif. Le bonhomme têtard est esquissé.

            3 - Entre trois et quatre ans :
    C’est à cet âge que le « bonhomme têtard » apparaît vraiment.
L’enfant va commencer à représenter sa famille, indiquer quels en sont les membres et les distinguer en faisant varier la taille de ses personnages.

(3 - 4 ans) Le bonhomme têtard selon J. Royer.


    Vers trois ans il commence à contrôler ce qu’il fait et parvient à recopier des formes simples.
C’est au cours de cette période qu’apparaissent aussi les premiers « bonhommes bâtons ».


            4 - Entre quatre et cinq ans - le réalisme manqué :
    Vers quatre ans, le dessin devient narratif. On reconnait ce qu’il a voulu représenter et on devine une histoire.
Les visages deviennent expressifs.

    En plus des cercles, l’enfant commence à tracer des rectangles et des triangles.

(5-6 ans) Le bonhomme selon J. Royer.

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    Il dessine en fonction de ce qu’il connaît. Le personnage va être plus détaillé, avec des cheveux, un visage. Les proportions ne sont pas encore respectées : ce qui est important sera dessiné plus gros.

    Tandis que son propre schéma corporel se précise, il complète le corps de ses personnages. De même ses paysages s’enrichissent de fleurs, de châteaux, de personnages de ses contes de fées, et le ciel s’habille de soleil, d’étoiles et de nuages.
Il peut ainsi représenter le monde qui l’entoure aussi bien qu’un monde imaginaire.


            5 - Entre 5 et 7 ans – le réalisme intellectuel :
    L’enfant dessine toutes les formes qu’il connaît, délaissant ce qu’il voit, et sa technique s’enrichit.
Le schéma corporel de ses personnages est complet, le visage expressif. Il ajoute des détails dans son décor.
On constate qu’il utilise le dessin comme un moyen de communication et peut se servir des couleurs pour traduire des émotions.

(6 ans) Le bonhomme selon J. Royer.


            6 - Entre 6 et 8 ans – le graphisme conventionnel :
    Représentation de personnages pantins.

            7 - Entre 7 et 9 ans – le réalisme visuel :
    La tranche d’âge des 7-9 ans connait un bond significatif dans la représentation réaliste des détails. L’enfant fait usage de la règle et de la gomme et habille ses personnages.
Il respecte les détails de décor et les expressions émotionnelles qu’il a expérimentées (bouches rieuses, sourcils en colère...).
Le ciel se peuple de nuages et d’oiseaux, le sol, d’arbres et de fleurs.


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    Le dessin s’organise, influencé par la vie sociale, la nature s’inscrit avec des plaines et des montagnes. Les voitures sont sur les routes et les feux de signalisation ne sont pas oubliés. Les avions volent dans le ciel, et ce qui a été oublié vient compléter les vides.

(10 ans).

            8 - Entre 9 et 12 ans :
    Les proportions sont respectées avec l’ajout de perspectives simples.


    À cet âge, l’enfant parvient à exprimer des idées et des émotions complexes dans ses dessins.

            9 - Entre 12 et 13 ans - le stade critique :
    L’influence sociale commence à remplacer la spontanéité créatrice. L’enfant critique son œuvre, et peut être déçu par le résultat obtenu.

    Ainsi, en découvrant le monde, l’enfant tente de communiquer ce qu’il voit.
Après avoir partagé par la parole et les attitudes, il utilise le dessin pour se souvenir et communiquer.
Cependant, si le dessin donne une vision satisfaisante de la réalité, il exprime mal les sentiments, et il peine à exprimer la richesse de la pensée. C’est l’apport social qui va permettre à l’enfant de rendre son dessin plus expressif.
Ce sont ces mêmes apports extérieurs, et en particulier l’école, qui lui permettront plus tard d’acquérir l’écriture.

    Ainsi, c’est en développant notre connaissance de l’enfant, et la façon dont son graphisme se transforme avec l’évolution de sa personnalité, que nous pourrons mieux comprendre l’évolution de l’homme et de son écriture au fil du temps.
En attendant, nous allons simplement essayer de rapprocher un certain nombre de représentations rupestres ou pariétales avec les principales caractéristiques du dessin d’enfant.

« La manière dont le dessin d'enfant évolue
peut nous donner une indication sur l'évolution des représentations rupestres. »

        d – La réalité décrite par les pétroglyphes : (bientôt)









Personnage qui dit au revoir







Bibliographie :